L'Union européenne a appelé dimanche le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso à "faire toute la lumière" sur un "massacre" de civils qui aurait fait une centaine de morts, plus tôt dans la semaine.
"Près d'une centaine de civils, dont des femmes et des enfants, auraient été tués lors d'un massacre dans le village de Zaongo, dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso", selon un communiqué de l'UE, qui appelle "à faire toute la lumière sur les circonstances de cette tuerie afin d'en déterminer les responsabilités".
La responsable des Affaires africaines au département d'État américain, Molly Phee, a déclaré pour sa part vendredi sur X (ex-Twitter), qu'elle était "choquée et attristée" par la nouvelle du massacre. "Le gouvernement américain condamne cette attaque dans les termes les plus forts", a-t-elle déclaré, appelant également les autorités burkinabè à enquêter.
Ces dernières n'ont pour l'instant pas réagi officiellement. "Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur le massacre. Une communication suivra en temps opportun", a affirmé une source sécuritaire burkinabè à l'AFP. Selon le magazine Jeune Afrique, le massacre a été perpétré par des hommes non identifiés le 6 novembre 2023.
Plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont montré ces derniers jours des photos de cadavres de femmes et d'enfants, présentés comme des habitants de Zaongo. "Il est difficile d'avancer des chiffres car les corps ont été inhumés sans véritable constat", a déclaré un ressortissant de la zone, à l'AFP, au sujet de cette tuerie.
- Réquisitions -
"Le massacre a eu lieu deux jours après des combats entre des forces de sécurité et des terroristes. Zaongo était l'un des rares villages de la zone à n'avoir pas encore été vidé par les terroristes. Certains soupçonnaient les habitants de collaborer avec eux", a précisé cette source. Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), qui ont fait plus de 17.000 morts civils et militaires.
De nombreuses localités, ciblées par les violences ont été désertées, faisant plus de deux millions de déplacés internes. Une enquête a été ouverte au Burkina au mois d'avril, après un autre massacre de 136 personnes - dont 50 femmes et 21 enfants - perpétré le 20 avril, par des hommes en uniformes militaires, à Karma, dans le nord du pays.
Le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait alors appelé à éviter des "conclusions hâtives" et à ne pas accuser immédiatement l'armée d'être responsable de cette tuerie. Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, affirme faire de la lutte antijihadiste sa priorité. Il a signé en avril un décret de "mobilisation générale" d'une durée d'un an, permettant si besoin la réquisition des "jeunes de 18 ans et plus" pour lutter contre les jihadistes.
Plusieurs organisations de la société civile au Burkina se sont récemment indignées de "réquisitions" de personnes critiques du pouvoir. Selon Human Rights Watch, “une douzaine de dissidents” sont concernés par ces réquisitions. Lundi, le capitaine Traoré avait affirmé que les "libertés individuelles ne priment pas sur celles de la Nation".
6 Commentaires
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En Novembre, 2023 (15:56 PM)Karim$
En Novembre, 2023 (16:14 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (17:43 PM)Eu Is Bile
En Novembre, 2023 (05:23 AM)". Plusieurs organisations de la société civile au Burkina se sont récemment indignées de "réquisitions" de personnes critiques du pouvoir. Selon Human Rights Watch, “une douzaine de dissidents” sont concernés par ces réquisitions. Lundi, le capitaine Traoré avait affirmé que les "libertés individuelles ne priment pas sur celles de la Nation".Par ailleurrs cette UE à t'elle demande des comptes à Bibi sur les près de 10 milles morts palestiniens..
UNION EUROPÉENNE UNE ORGANISATION MORBIDE QUI CHERCHE À TRAÎNER DERRIÈRE L'attelage US pour se donner du crédit.
Quelle Honte
En Novembre, 2023 (16:08 PM)Ibnomar
En Novembre, 2023 (16:09 PM)Après plusieurs découvertes de tenues militaires détenues par des terroristes et des civils coopérants français, les 3 pays ont légalement interdit aux civils de porter des tenues de l'armée.
Barbarie
En Novembre, 2023 (22:40 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (04:29 AM)Participer à la Discussion