Le chef du régime militaire du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé vendredi la Côte d'Ivoire voisine d'accueillir "tous les déstabilisateurs" de son pays.
"Il faut que la Côte d'Ivoire revienne à de meilleurs sentiments, tous les déstabilisateurs sont là-bas et ne se cachent pas", a déclaré le capitaine Traoré lors d'un entretien à la télévision nationale burkinabè RTB.
"A un moment donné, il faut arrêter l'hypocrisie et dire la vérité, il y a un problème avec les autorités de ce pays", a-t-il ajouté.
Evoquant ses rapports avec le président ivoirien Alassane Ouattara, il a dit ne pas avoir "de contacts particuliers" avec lui. "Au début on a échangé un peu au téléphone, il m'a envoyé des émissaires, on a discuté, on espérait que les choses aillent dans le bon sens", mais "ça c'est rompu".
Le 19 avril, les ministres burkinabè et ivoirien de la Défense, le général Kassoum Coulibaly et Téné Birahima Ouattara, se sont rencontrés à la frontière entre les deux pays, souhaitant un "nouveau départ" dans leurs relations.
Le capitaine Traoré a dit "espérer" que cette rencontre améliore les relations entre Ouagadougou et Abidjan, "mais je dirai que la balle est dans leur camp. Ils ont souhaité la rencontre, on n'a pas refusé, ça s'est bien passé. On a eu des échanges francs, on les regarde maintenant".
Depuis plusieurs mois, les relations entre la Côte d'Ivoire et le Burkina - dirigé par un régime militaire issu de deux coups d'Etat en 2022 et confronté à la violence de groupes jihadistes - ont été émaillées d'incidents.
Fin mars, un soldat burkinabè et un supplétif civil de l'armée ont été arrêtés dans le nord de la Côte d'Ivoire.
Le 19 septembre 2023, ce sont deux gendarmes ivoiriens qui avaient, eux, été interpellés en territoire burkinabè, alors qu'ils se trouvaient sur un site d'orpaillage clandestin.
"Ce sont des incidents mineurs", a estimé le capitaine Traoré, "mais ce n'est pas un problème pour nous, nous nous sommes en guerre" contre les jihadistes.
Des négociations sont toujours en cours pour la libération des Ivoiriens et Burkinabè emprisonnés dans chacun des deux pays.
En mars 2023, trois policiers ivoiriens avaient été interpellés au Burkina Faso, avant d'être rapidement libérés.
19 Commentaires
Malaw
En Avril, 2024 (02:52 AM)Malaw
En Avril, 2024 (02:52 AM)Toubab Français
En Avril, 2024 (03:52 AM)Chercher l'erreur à moi qu'il s'agit de mafieux à la solde de la RuSSie...!!
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En Avril, 2024 (10:18 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (09:00 AM)Lebaolbaol Tigui
En Avril, 2024 (06:11 AM)Reply_author
En Avril, 2024 (09:10 AM)Souffrir de l'anonymat
Tourem
En Avril, 2024 (07:07 AM)Mustapha Hih
En Avril, 2024 (07:43 AM)La fin (promise) de la transition approche, il ne veut pas quitter le pouvoir, il leur faut créer des crises pour justifier leur maintien au pouvoir.
ils ont chassé tour à tour français, CEDEAO, américain, ONG. Réduit en silence la presse, interdire les activités politiques....
ils aiment brandir leur "souveraineté" quand ils accueillent les mercenaires russes sur leur sol. Ils veulent en même temps dicter leur volonté à la Côte d'Ivoire qui aussi est un pays souverain : les personnes qu'ils accueillent sur leur leur sol ne vous regarde pas Monsieur le Capitaine.
Quand on décide de rompre les relations avec un voisin aussi important, pour les beaux yeux de Poutine, il faut juste assumer les conséquences et ne pas venir pleurnicher.
Ces putschistes commencent à prendre conscience qu'on ne peut pas tromper tout le temps un peuple.
Paul
En Avril, 2024 (10:43 AM)Paul
En Avril, 2024 (10:43 AM)Bibiche
En Avril, 2024 (15:30 PM)Participer à la Discussion