Le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est libre de ses mouvements. Dans un extrait des minutes du greffe de la chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire de Ouagadougou, il est notifié à l’ancien chef de l’unité « Mamba Vert », qu’il n’est plus en résidence surveillée.
La sulfureuse unité « Mamba vert »
Il devra toutefois se présenter chaque lundi, mercredi et vendredi, au cabinet du juge d’instruction pour signaler sa présence. La justice militaire lui interdit également de reprendre contact avec les membres de l’unité « Mamba vert » qu’il dirigeait jadis.
Inutile de rappeler que des enquêtes menées par le parquet militaire ont révélé fin 2022, qu’un groupe de militaires et de civils en contact avec cette unité était en train de préparer la déstabilisation des institutions de l’Etat.
Ils projetaient de « lancer des attaques simultanées sur la Radio-télévision du Burkina (RTB), la maison d’arrêt et de correction des armées (où était alors détenu le Lieutenant-colonel Zoungrana), et la résidence du chef de l’Etat », le capitaine Ibrahim Traoré qui avait pris les commandes du pays, il y a seulement quelques mois.
L’enfant terrible de l’armée burkinabé
Emmanuel Zoungrana est considéré comme « l’enfant terrible » de l’armée burkinabé. Il avait déjà été arrêté sous le règne du président Roch Marc Christian Kaboré, pour « tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat », « détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux ».
Après le putsch du 30 septembre 2022, l’officier supérieur a bénéficié d’une remise en liberté provisoire le 15 décembre de la même année. Il n’en a pas profité pendant longtemps, puisque deux semaines plus tard, il était de nouveau arrêté.
Le 29 décembre 2023, la chambre d'instruction du Tribunal militaire de Ouagadougou a ordonné sa mise en liberté provisoire et son placement sous contrôle judiciaire dans une résidence.
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Cafe De Colombie
En Mai, 2024 (13:31 PM)Participer à la Discussion