À l’origine du mouvement de grogne contre le pouvoir du lieutenant-colonel Damiba, des militaires de l’unité spéciale Cobra, constituée en 2019 par le général Minoungou, ex-chef d’état-major général des armées, pour combattre les groupes jihadistes qui gangrènent le pays. Selon nos informations, outre le versement de primes impayées estimées à 6 millions de francs CFA par soldat, les « Cobras » réclameraient la libération d’un de leurs chefs : le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana.
L’ombre du lieutenant-colonel Zoungrana
Officier de terrain aux compétences avérées, réputé pour ses méthodes radicales et écrivain à ses heures perdues, Zoungrana avait été arrêté le 10 janvier car il était suspecté de fomenter un coup d’État contre le régime de Roch Marc Christian Kaboré. Selon des sources concordantes, son arrestation avait précipité le passage à l’acte, deux semaines plus tard, de Damiba et ses hommes. Depuis, le leader des « Cobras » est détenu à la Maison d’arrêt et de corrections des armées (Maca), dans l’enceinte du camp militaire Sangoulé Lamizana.
Bien qu’elle ait abandonné les charges liées à sa tentative de déstabilisation présumée, la justice militaire a retenu celles d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux à son égard. Par l’intermédiaire de son avocat, Maitre Paul Kéré, le lieutenant-colonel Zoungrana a récemment adressé une lettre au président Damiba pour lui faire part de sa volonté de rejoindre le front. Mais il n’aurait, jusqu’à présent, reçu aucun réponse officielle du chef de l’État.
Colère froide des « Cobras »
Zoungrana toujours en prison, ses hommes sont entrés en action au lever du jour. Voilà plusieurs mois que ces militaires aguerris nourrissent des griefs contre Damiba. Après avoir activement participé au putsch du 24 janvier, ils ont été écartés du pouvoir par le nouvel homme fort du pays.
Depuis, les « Cobras » sont retournés au front, bien souvent en première ligne face aux groupes jihadistes. Manquant de moyens, ils essuient des pertes régulières dans leurs rangs. Le 27 septembre, 15 d’entre eux ont été tués dans l’attaque d’un convoi de ravitaillement à Gaskindé, dans le nord du pays, suscitant une colère froide au sein de l’unité.
Avec Jeune Afrique
7 Commentaires
Pro-russe Assumé
En Octobre, 2022 (15:20 PM)Fils Du Peuple Noir
En Octobre, 2022 (13:40 PM)Reply Author
En Octobre, 2022 (15:17 PM)Reply_author
En Octobre, 2022 (16:02 PM)Mustapha Hihihihihihii
En Octobre, 2022 (16:24 PM)Légitime
En Octobre, 2022 (16:33 PM)Participer à la Discussion