Au moins trois membres des forces de l'ordre ont été tués samedi lors d'une attaque dans le nord du Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes récurrentes, a-t-on appris de sources sécuritaires et locales.
«Une équipe composée de gendarmes et de policiers est tombé dans une embuscade menée ce matin par des individus armés non identifiés, près de Barsalogho», région qui abrite des milliers de déplacés internes, qui ont fui les attaques jihadistes, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire. «Le bilan provisoire fait état de trois éléments décédés et quatre blessés», a précisé la même source, s'exprimant sous couvert de l'anonymat. «Des renforts ont été déployés depuis Barsalogho et procèdent au ratissage de la zone».
«On déplore trois décès», a confirmé une source locale, jointe à Barsalogho par l'AFP. Selon la même source, «l'embuscade a eu lieu sur l'axe Barsalogho-Foubé», où une attaque contre un convoi humanitaire avait fait quinze morts, dont cinq gendarmes, fin mai.
Le Nord du Burkina Faso est la zone la plus touchée du pays par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 1.100 morts et plus d'un million de déplacés internes depuis cinq ans.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre du Burkina, pays pauvre d'Afrique de l'ouest, n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes, malgré l'aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane.
Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.
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