Les manifestations contre la troisième candidature du président de la République Pierre Nkurunziza se sont transformées en des attaques contre la police, a indiqué lundi le porte-parole de la police du Burundi, M. Pierre Nkurikiye.
Plus de 11 policiers ont été blessés par des attaques à la grenade dans les communes contestataires du troisième mandat de l'actuel président de la République.
Le porte-parole de la police a par ailleurs indiqué qu'au niveau du chef-lieu de la province Ngozi (Nord du pays), 4 personnes sont mortes tandis que trente autres ont été blessées dans la nuit de Dimanche par une grenade lancée dans un bistrot.
Une attaque semblable a été perpétrée également la même nuit dans un cabaret au chef-lieu de la province de Kirundo frontalière avec le Rwanda faisant un blessé.
M. Pierre Nkurikiye n'a pas fait de lien entre ces deux attaques de l'intérieur du pays avec celles perpétrées contre la police dans les communes urbaines contestataires
Par ailleurs une perquisition a été organisée lundi par la police dans la commune urbaine de Musaga dans la localité de Gitaramuka, mais aucune arme n'a été saisie.
Cette fouille a tourné en affrontements entre la police et la population qui a lancé des pierres faisant trois blessés du côté des policiers.
La population et le chef de leur quartier accusent la police de semer le désordre en fouillant et en procédant à l' arrestation des personnes accusées d'avoir participé aux manifestations contre la troisième candidature du président alors que les jeunes du parti au pouvoir "Les Imbonerakure" ne sont pas inquiétés.
Ces derniers ont été vus avec les armes au grand jour à côté des policiers, selon la population.
De son côté la police accuse le chef de quartier Gitaramuka de soutenir "les insurgés"( terme donné aux manifestants par le pouvoir et la police).
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