
"Les soldats tchadiens sont repartis avec les six ex-Sélékas, en tirant dans tous les sens", puis ils "sont revenus en force dans l'après-midi et ont attaqué nos positions, mais nous les avons repoussés sans aucun problème", a poursuivi le lieutenant-colonel.
"Les soldats du contingent burundais sont très disciplinés et aguerris et n'ont aucune responsabilité dans les incidents d'hier", a-t-il encore affirmé. "Nous n'avons aucun contentieux avec aucune partie de la population centrafricaine, nous", a ajouté le responsable, espérant qu'un tel incident ne se reproduirait pas.
Défiance de la population
Cependant, selon une source militaire interrogée à Bujumbura, "des tensions existaient déjà avec les Tchadiens, qui n'ont pas bien accueilli le fait d'être redéployés à l'intérieur de la Centrafrique et remplacés notamment par des soldats burundais dans la sécurisation de Bangui".
La défiance de la population de Bangui -- très majoritairement chrétienne -- à l'égard des soldats tchadiens de la Misca -- accusés de complicité avec les ex-rebelles Séléka, majoritairement musulmans -- est croissante.
Le ressentiment a encore été alimenté lundi par un autre incident, quand une patrouille de soldats tchadiens a brièvement ouvert le feu sur quelques milliers de manifestants rassemblés devant l'aéroport, faisant un mort.
L'armée burundaise participe à plusieurs opérations de maintien de la paix en Afrique. Outre les quelque 850 hommes actuellement en Centrafrique, le Burundi, petit pays d'Afrique des Grands Lacs sorti d'une longue guerre civile en 2006, a déployé en Somalie depuis cinq ans environ 5500 soldats, et en a préparé 425 autres, qui, selon l'armée, seront déployés au Mali dès que possible.
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