
En Centrafrique, l'Autorité nationale des élections (ANE) a publié les résultats du second tour des législatives du 31 mars. Des résultats qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle, mais qui donnent une idée plus précise de la composition du prochain Parlement. 130 des 140 sièges du prochain parlement sont pourvus. Dix circonscriptions seront concernées pas des législatives partielles ultérieurement. Si le dernier scrutin n'a pas mobilisé les foules - 45% de participation - la séquence électorale qui s'achève aura rebattu les cartes du paysage politique centrafricain.
Premier enseignement des résultats du second tour des législatives : dans un pays qui compte un nombre pléthorique de partis politiques, les électeurs préfèrent les candidats sans étiquettes. Ils l'ont montré lors de la présidentielle. Ils recommencent aux législatives. Les indépendants constituent le premier bloc du prochain Parlement avec 56 élus sur 130. Dans l'entourage du président, on répète depuis des semaines qu'une importante proportion de députés sans étiquette serait une « bonne nouvelle » puisque les indépendants ont tendance à se rallier au pouvoir en place.
Deuxième enseignement : le bon score de deux jeunes partis : l'URCA créée en 2014 par Anicet-Georges Dologuélé pour porter sa candidature à la présidentielle. Et L'UNDP de Michel Amine, là aussi parti qui n'a pas encore deux ans. Ils font 10% chacun et sont plutôt à situer dans l'opposition.
Quelle position adoptera le RDC et sa dizaine d'élus ? Le parti de Désiré Kolingba avait soutenu le candidat Dologuélé entre les deux tours de la présidentielle, mais les électeurs n'avaient pas suivi.
Le MLPC de Martin Ziguélé apporte, lui, neuf députés à la majorité.
Quant au KNK, qui avait officiellement choisi Dologuélé, mais dont l'électorat a suivi Touadéra, il a dû faire amende honorable et réintégrer ce dernier, exclu en août à l'annonce de sa candidature.
Une douzaine d'autres petits partis se partagent une grosse vingtaine de sièges restants. Il reste dix législatives partielles à venir et que ces résultats doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle d'ici quinze jours.
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