
Ce devait être une cérémonie marquant la renaissance des anciennes forces armées centrafricaines, les FACA. Elle est devenue le symbole de la violence aveugle qui a cours actuellement en Centrafrique.
A l'issue du rassemblement, des militaires ont lynché un homme suspecté d'avoir fait partie de l'ex-rébellion, Seleka. Ils étaient plusieurs dizaines à participer à la mise à mort, à coups de pied, de pierre et de couteau. Les faits ont eu lieu dans l'enceinte de l'école nationale de la magistrature mais personne n'est intervenu.
Pour le représentant de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye, ce qui s'est passé est à la fois « révélateur » et « inadmissible ». Ces faits, selon lui, doivent faire l'objet d'enquêtes et de sanctions exemplaires.
La France, elle aussi, a réclamé des « sanctions exemplaires ». Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait savoir que Paris soutenait la décision de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza, d'ordonner une enquête.
La FIDH, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme réclame, pour sa part qu'une cellule spéciale d'enquête et d'instruction chargée de ces crimes soit mise en place, « pour tracer une ligne rouge et que les crimes ne restent pas impunis ».
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