Si l’île d’Anjouan, séparée de Mayotte par un bras de mer de 30?km est souvent la provenance de Comoriens entrant illégalement dans le département français, il est beaucoup plus rare que des ressortissants d’autres pays empruntent cette route vers l’Europe. Les autorités comoriennes viennent d’intercepter une cinquantaine de personnes qui tentaient de rejoindre Mayotte depuis l’île d’Anjouan.
Il s’agit en majorité de ressortissants de RDC ainsi que deux Burundais, un Rwandais et un Mozambicain. Au total cinquante-deux personnes, incluant des femmes et des enfants, ont été arrêtées sur les côtes anjouanaises alors qu’elles allaient partir en direction de l’île comorienne de Mayotte également 101e département français. Leur périple maritime a commencé sur la côte Est de l’Afrique où ils ont été pris en charge par des passeurs sur un bateau jusqu’à Anjouan. Là, ils devaient embarquer sur deux vedettes pour Mayotte.
La question du rapatriement pas encore tranchée
Abdelkader Mohamed, directeur général de la police et de la sûreté nationale, dépêché sur place avec le directeur de la sécurité civile, ne souhaite pas s’exprimer sur les détails de l’enquête, mais il assure que tous sont bien traités : « Ils sont logés dans une école nationale de police disposant de dortoirs et sanitaires. Les hommes et les femmes sont séparés. Le gouvernement travaille de concert avec le système des Nations Unies afin de leur apporter l’assistance médicale et humanitaire dont ils ont besoin. »
L’Organisation internationale pour les migrations est particulièrement impliquée dans ce dossier et ce mercredi 6 octobre le Conseil des ministres hebdomadaires se tiendra à Anjouan. En revanche, la question des conditions de leur rapatriement n’a pas encore été tranchée.
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