Au Congo-Brazzaville, au moins 600 personnes ont déposé leurs économies au Crédit mutuel d’Afrique (Cremaf), une société de microfinance qui leur promettait 200% de bénéfices en 78 jours. Depuis août dernier, cet établissement qui a opéré pendant quatre mois n’est plus en mesure de les rembourser. Les analystes accusent l’État de laxisme.
Ce matin, sous une pluie battante, une brochette d’épargnants arnaqués est venue camper devant le ministère des Finances, pendant que d’autres se concertaient dans le jardin du siège de la préfecture. Ils ont tous perdu d’importantes sommes d’argent. « Je réclame 1,5 million de francs CFA de capital investi. C’est d’un côté de l’argent personnel et de l’autre un prêt qu’on a pris quelque part pour essayer de nous donner un coup de pouce », affirmé un épargnant blousé.
Ce matin, sous une pluie battante, une brochette d’épargnants arnaqués est venue camper devant le ministère des Finances, pendant que d’autres se concertaient dans le jardin du siège de la préfecture. Ils ont tous perdu d’importantes sommes d’argent. « Je réclame 1,5 million de francs CFA de capital investi. C’est d’un côté de l’argent personnel et de l’autre un prêt qu’on a pris quelque part pour essayer de nous donner un coup de pouce », affirmé un épargnant blousé.
« Personnellement, j’ai plus de 2,6 millions de francs CFA. Il y a mon mari, un retraité. Le pauvre, il prend sa pension et je lui suggère, au regard de la souffrance, d’aller épargner pour que ça nous fasse des bénéfices. Mais, au finish, nous n’avons rien eu. Nous regrettons notre argent », se lamente une autre épargnante.
L’État responsable ?
Un agrément brandi par les responsables de la microfinance Cremaf et la présence des agents de sécurité devant ses succursales, à Brazzaville et Pointe-Noire, sont les éléments de garantie qui ont poussé les épargnants à déposer leurs économies.
Pour l’analyste économique Alphonse Ndongo, l’État a bien sa part responsabilité dans cette affaire. « La direction des institutions financières (au ministère des Finances) qui est chargée de réguler le secteur de la microfinance dans notre pays n’a pas été vigilante. Ils ont accompagné ces gens dans cette mauvaise démarche. Et, je peux aussi m’interroger sur la vigilance de nos services de sécurité, notamment de la police et de la gendarmerie », dénonce M. Ndongo.
Un agrément brandi par les responsables de la microfinance Cremaf et la présence des agents de sécurité devant ses succursales, à Brazzaville et Pointe-Noire, sont les éléments de garantie qui ont poussé les épargnants à déposer leurs économies.
Pour l’analyste économique Alphonse Ndongo, l’État a bien sa part responsabilité dans cette affaire. « La direction des institutions financières (au ministère des Finances) qui est chargée de réguler le secteur de la microfinance dans notre pays n’a pas été vigilante. Ils ont accompagné ces gens dans cette mauvaise démarche. Et, je peux aussi m’interroger sur la vigilance de nos services de sécurité, notamment de la police et de la gendarmerie », dénonce M. Ndongo.
Une accusation rejetée par Jean-Pierre Nonaulth, directeur général des institutions financières nationales, au ministère des Finances. « Concernant cette arnaque, il est bien clair de requalifier Cremaf Power, qui n’est pas une microfinance. Cremaf Power est un établissement fantôme qui s’est substitué à un établissement existant il y a plusieurs années et qui s’appelait Cremaf, mais qui a perdu son agrément depuis 2013 », explique-t-il.
Des poursuites judiciaires engagées
Jean-Pierre Nonaulth affirme que des poursuites judiciaires ont été engagées. Le principal gestionnaire du Cremaf est entre les mains de la police. Seule la justice saurait trancher l’affaire. « Je vous dis que si la justice est en route, c’est qu’il y aura forcément des indemnisations un jour. Mais, je ne peux pas vous situer quand », lâche-t-il.
Au Congo, au début des années 2000, une autre microfinance dénommée Salu Humerto Brada avait arnaqué d'au moins 40 milliards de francs CFA au moins 40 000 épargnants.
Jean-Pierre Nonaulth affirme que des poursuites judiciaires ont été engagées. Le principal gestionnaire du Cremaf est entre les mains de la police. Seule la justice saurait trancher l’affaire. « Je vous dis que si la justice est en route, c’est qu’il y aura forcément des indemnisations un jour. Mais, je ne peux pas vous situer quand », lâche-t-il.
Au Congo, au début des années 2000, une autre microfinance dénommée Salu Humerto Brada avait arnaqué d'au moins 40 milliards de francs CFA au moins 40 000 épargnants.
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