Ouvert il y a une semaine, le procès de Simone Gbagbo jugée pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, s'est poursuivi, ce lundi 6 juin 2016, à Abidjan. L'ex-Première dame ivoirienne a nié en bloc les accusations portées contre elle, dénonçant des accusations sans fondement.
A la barre, l'ex-Première dame Simone Gbagbo a longuement été entendue sur plusieurs chefs d'accusation. D'abord sur l'assassinat des 7 femmes à Abobo le 3 mars 2011. « Ce crime n'a pas existé, c'était une pièce de théâtre », a réagi Mme Gbagbo qui avait pris soin de détailler quelques irrégularités qu'elle avait constatées dans les témoignages.
Aucun service ne fonctionnant à cette période, elle a clairement émis des doutes sur les certificats de décès délivrés. Cela relève donc de « ses adversaires qui avaient besoin d'un incident de ce genre pour actionner l'ONU à voter des résolutions contre le régime de M. Gbagbo », a-t-elle martelé.
En ce qui concerne la répression violente de la marche de la RTI, l'ex Première dame a également indiqué qu'elle n'était pas pacifique. Selon elle, des hommes en armes avaient été aperçus se préparant à passer à l'acte, précisant qu'elle n'avait de toute façon, en tant qu'épouse du chef de l'Etat, aucun pouvoir de décision dans cette affaire-là. « Appelez M. Laurent Gbagbo qu'il vous réponde. Certaines décisions ne relevaient pas de ma compétence », a-t-elle clamé.
Devant la Cour, Simone Gbagbo s'est défendue de « ne pas être une femme ambitieuse, autoritaire, qui régentait le pouvoir à la place de son mari », rejetant par là même occasion tous les stéréotypes véhiculés sur son compte, lors de son interrogatoire.
Enfin, l'ex-première dame a soutenu n'avoir pas eu connaissance de la présence de miliciens et de mercenaires sur le terrain au compte de son mari. Poursuivant, elle a souligné qu'il n'y avait que les forces de défense et de sécurité qui combattaient contre des rebelles et elles n'ont « jamais été aidées par des miliciens ou d'autres volontaires armés, ni par des mercenaires ».
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