Les ressources financières de la direction de la BCEAO d'Abidjan sont au centre d'un bras de fer entre le camp de Laurent Gbagbo et celui d'Alassane Ouattara. En attendant, si les coffres sont épais, ils sont bien gardés par les forces fidèles au président ivoirien sortant.
En annonçant, le 25 janvier, la réquisition de la direction nationale et des agences de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en Côte d’Ivoire, le but de Laurent Gbagbo était de mettre la main sur les 268 milliards de F CFA (408 millions d’euros) contenus dans les coffres de l’institution. Et contrecarrer ainsi la stratégie d’asphyxie financière mise en œuvre par le camp Ouattara. Le 24 janvier, à Dakar, Charles Diby Koffi, le ministre des Finances de ce dernier, a eu une séance de travail à ce sujet avec Jean-Baptiste Compaoré, le gouverneur intérimaire de la BCEAO.
Quelque 210 milliards sont prêts à être mis en circulation sous forme de billets. Les 58 milliards restant sont des billets non émis, qui se trouvent encore dans le circuit de validation. Pour l’heure, le gouvernement sortant n’aurait réussi à s’emparer que de 8 milliards, les codes d’accès aux coffres étant gérés depuis Dakar et changés quotidiennement. Une réunion extraordinaire des ministres des Finances de l’UEMOA devait se tenir le 1er février à Dakar pour tenter de trouver une solution.
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