En Côte d'Ivoire, la libération de l'ex-première dame Simone Gbagbo et l'annonce par le PDCI de son refus de prendre part au projet présidentiel de parti unifié RHDP a rebattu les cartes du paysage politique ivoirien à deux ans de la présidentielle et à deux mois des élections municipales et régionales.
Le paysage politique ivoirien actuel rappelle celui de 2010, lorsque le Rassemblement des Républicains (RDR), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) se faisaient face au premier tour de la présidentielle. L'explosion de la coalition au pouvoir a rebattu les cartes dans un pays où il est de coutume de dire qu'aucun parti ne peut remporter seul une élection.
Moins de 48 heures après sa rupture avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Henri Konan Bédié, le président du PDCI, n'a pas exclu une alliance électorale avec le président d'une des deux ailes du FPI, Pascal Affi N'Guessan. Dans la foulée, Jean-Louis Billon, porte-parole adjoint du PDCI, s'est rendu au domicile de Simone Gbagbo, récemment remise en liberté.
Nombreuses inconnues
« Il y a une réelle volonté d'alliance » entre le PDCI et le FPI toutes tendances confondues, estime le politologue Sylvain N'Guessan. « Le PDCI lance des ballons d'essai mais sa stratégie n'est pas encore très claire », tempère l'analyste Rodrigue Koné.
Parmi les inconnues de l'équation : quelle place prendra l'ex-Première dame Simone Gbagbo au sein du FPI, tandis que l'acquittement de l'ex-président Laurent Gbagbo avant la présidentielle de 2020 est une hypothèse ?
Qu'en sera-t-il aussi de Guillaume Soro à qui l'on prête des ambitions présidentielles ? Le président de l'Assemblée nationale tentera-t-il de jouer sa propre partition dans ce nouveau contexte ? Les observateurs s'accordent à dire que les élections municipales et régionales d'octobre permettront sans doute de prendre la mesure des nouveaux rapports de force.
1 Commentaires
Anonyme
En Août, 2018 (23:54 PM)Participer à la Discussion