ABIDJAN Trois personnes, un militaire, un civil et un assaillant, ont été tuées lors des attaques qui ont visé jeudi soir des commissariats et une gendarmerie dans le sud d`Abidjan, a annoncé vendredi le ministère de la Défense, Paul Koffi Koffi, qui s`est rendu sur place.Deux commissariats de police et le poste de gendarmerie de Vridi ont été attaqués par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans la commune de Port-Bouët, dans le sud d`Abidjan, non loin de l`aéroport international.
"Ce sont des bandits qui ont opéré hier, tout ce qu`ils ont pris comme armement ont été récupéré. Un passant a été tue par des balles perdues, un militaire de passage a également perdu la vie et un des assaillants a été abattu", a déclaré à la presse le ministre de la Défense.Paul Koffi Koffi a indiqué qu`une attaque s`était aussi déroulée jeudi soir à Noé (environ 170 km d`Abidjan), à la frontière avec le Ghana, sans pouvoir donner davantage d`informations dans l`immédiat. Mais il a précisé qu`il n`établissait aucun lien entre les attaques d`Abidjan et celle de Noé.Un photographe de l`AFP qui s`est rendu sur place a vu le corps d`un homme, en civil, gisant au bord de la rue, près du corridor d`Abidjan-sud, une vaste route qui mène de la capitale économique de Côte d`Ivoire au Ghana.Les forces de sécurité ivoiriennes ont installés des postes de contrôle à proximité du Corridor, fouillant les véhicules.
Au moins une personne soupçonnée d`avoir participé aux violences a été arrêtée, selon une source de sécurité.Un porte-parole de la force Licorne, dont le cantonnement se trouve non loin des attaques, toujours dans le quartier de Port-Bouët, a indiqué que les soldats français n`étaient pas intervenus.Ces attaques, survenant après un mois d`accalmie, se sont produites le jour même où une cérémonie militaire a rendu hommage, en présence du président Alassane Ouattara, à seize militaires victimes de précédents assauts contre les forces de sécurité.
Une vague d`attaques avait déjà visé en août ces forces, à Abidjan, dans ses environs et dans l`ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d`Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l`ancien président Laurent Gbagbo - des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -, ce que dément le parti de l`ex-chef de l`Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).Ces violences ont été suivies de l`arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour "trouble de l`ordre public".
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Makhass
En Septembre, 2012 (17:25 PM)Participer à la Discussion