C’est un secret de polichinelle. Laurent Gbagbo n’a pas toujours filé le parfait amour avec la France. L’ancien président n’use pas de circonlocutions sémantiques pour accuser l’hexagone d’avoir précipité sa chute en 2011. « Sarkozy ne voulait pas du tout me voir au pouvoir » disait-il récemment lors d’une interview accordée à Alain Foka.
En tout cas, depuis 2011, l’eau a coulé sous les ponts. Gbagbo a eu son procès à La Haye, sanctionné par son acquittement. Il est de retour au pays depuis quelques années et convoite encore le fauteuil présidentiel. Hier dimanche 10 novembre 2024, il a reçu pour la première fois depuis 2010, un officiel français, en l’occurrence, l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard.
« Parler à tous les acteurs politiques de la Côte d’Ivoire »
Au cours de cet échange inédit, les deux hommes ont évoqué les enjeux économiques et politiques de la nation éburnéenne, mais aussi les enjeux régionaux au-delà de la question du Sahel et la perception de la France dans la région ouest-africaine. Selon une source diplomatique française, la démarche du diplomate tricolore, « s’inscrit dans la volonté de parler à tous les acteurs politiques de la Côte d’Ivoire » à moins d'un an de la Présidentielle.
Elle rappelle que l’ambassadeur Belliard avait déjà rencontré le président du PDCI-RDA Tidjane Thiam.
Avec Gbagbo, l'entrevue a duré plus de deux heures, informe la même source diplomatique, insistant sur « l’atmosphère chaleureuse » qui a régné au cours des échanges pour le moins « riches, sans tabou et direct ».
« La rencontre a été cordiale et s’est bien passée »
« Cela met fin à un long silence » a-t-elle ajouté. Du côté du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, on met également l’accent sur la bonne ambiance qui a prévalu au cours de l’entrevue. « La rencontre a été cordiale et s’est bien passée » a déclaré la porte-parole de la formation politique Habiba Touré.
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