L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, détenue dans le nord du pays depuis la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, a été transférée jeudi dans une clinique d’Abidjan à la suite de "problèmes de santé", a annoncé à l’AFP l’un de ses avocats.Simone Gbagbo "est arrivée aujourd’hui (jeudi)" dans une clinique de la capitale économique, a déclaré Me Rodrigue Dadjé.Ses avocats avaient "introduit une demande auprès des autorités pour son évacuation sur Abidjan afin qu’elle suive des soins médicaux" après des "problèmes de santé", a-t-il indiqué sans plus de précision. "Les autorités ont donné suite à notre demande", a-t-il ajouté.Le ministre de la Justice, Gnénéma Coulibaly, a confirmé à l’AFP ce transfert.
"Nous avons donné notre accord parce qu’elle a besoin de soins médicaux", a-t-il expliqué.Simone Gbagbo a été placée en détention à Odienné (nord-ouest) après la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011. Née du refus de l’ancien président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010, la crise a fait quelque 3.000 morts.Née en 1949, l’ex-Première dame est poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques.Elle est aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), qui la soupçonne de crimes contre l’humanité commis durant la crise.Les autorités ivoiriennes n’ont pas encore donné leur réponse à la Cour mais ne cachent plus désormais leur préférence pour la tenue en Côte d’Ivoire des procès des détenus et inculpés proches de l’ex-chef de l’Etat, incarcéré depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne aussi de crimes contre l’humanité.
Dans un entretien publié dans la dernière édition de l’hebdomadaire Jeune Afrique, le président Alassane Ouattara a indiqué n’avoir "rien décidé" quant à un éventuel transfèrement de Mme Gbagbo à la CPI, et dit attendre les "recommandations" de la justice ivoirienne.Son régime est régulièrement accusé de favoriser une "justice des vainqueurs", aucune figure du camp Ouattara n’ayant été inquiétée pour les graves crimes commis durant la dernière crise.
6 Commentaires
Mame
En Mai, 2013 (17:11 PM)celui de sarkosy est déjà arrivé!!!!!qui l'aurait imaginé?
Sisi
En Mai, 2013 (17:25 PM)Salambaye
En Mai, 2013 (17:32 PM)Laisse ça , c'est le passè !
Pauvre Afrique
En Mai, 2013 (18:05 PM)Abidjannais
En Mai, 2013 (19:20 PM)Kalif Jaw
En Mai, 2013 (20:28 PM)Participer à la Discussion