Les avocats de la Côte d’Ivoire ont déposé un court mémoire devant les juges de la Cour pénale internationale. Ils s’opposent à une requête de Laurent Gbagbo demandant aux juges de lever les conditions imposées à sa libération. Cette requête doit être débattue le 6 février devant la Cour.
Autorisés pour la première fois à s’exprimer dans le procès, les avocats de la Côte d’Ivoire s’opposent à la levée des conditions imposées à Laurent Gbagbo. L’ex-président n’est, notamment, pas autorisé à quitter Bruxelles, où il réside désormais, sans autorisation. Jean-Pierre Mignard et Jean-Paul Benoit demandent que ces restrictions soient imposées jusqu’à la clôture définitive de l’affaire.
L’appel intenté par la procureure contre l’acquittement prononcé il y a un an en faveur de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé est toujours en cours. Il ne sera pas plaidé avant, au plus tôt, l’été prochain. Il faudra ensuite que les juges rendent leur décision, une étape qui peut prendre plusieurs mois. L’ancien président réclame donc une liberté totale, mais les avocats de la Côte d’Ivoire estiment que l’affaire n’est pas encore terminée, qu’il pourrait fuir dans un autre pays, ou intimider les témoins.
Pour Me Jean-Pierre Mignard et Me Jean-Paul Benoit, la Côte d’Ivoire serait alors placée « dans la même situation troublée » que celle de 2011. Les avocats ajoutent que Laurent Gbagbo est poursuivi pour crimes contre l’humanité, et non « pour une infraction mineure de vol de pommes dans un verger ».
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