Des ressortissants de Guinée-Bissau établis au Sénégal ont exhorté vendredi à Dakar les Nations unies, l’Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) à travailler au retour de ’’la légalité constitutionnelle’’ dans leur pays.
Lors d’un point de presse, Arlindo Lopes, porte-parole de l’Association des étudiants et ressortissants de Guinée-Bissau au Sénégal, a souhaité ‘’l’envoi d’une force militaire d’interposition pour garantir la sécurité des autorités civiles et des citoyens, et entamer des poursuites judiciaires contre les putschistes et leurs complices’’.
’’Actuellement, tout tourne au ralenti. Il n’y a pas de gouvernement. Ce sont les militaires qui ont concentré entre leurs mains toutes les affaires de l’Etat. La population ne parvient plus à vaquer normalement à ses occupations’’, a dénoncé M. Lopes.
En Guinée-Bissau, depuis le 12 avril, le pouvoir est une nouvelle fois entre les mains d’une junte qui détient encore l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior et le preséident par intérim Raimundo Preira.
Les militaires qui ont perpétré ce coup d’Etat ont constitué un ’’conseil national de transition’’ dont sont membres des personnalités politiques, une décision que récuse la CEDEAO.
Le Sénégal a été désigné, jeudi à Abidjan (Côte d’Ivoire), pour être membre du groupe régional de contact devant coordonner le suivi de la mise en œuvre des décisions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la Guinée-Bissau, a appris l’APS vendredi à Dakar.
Réunis en session extraordinaire dans la capitale
ivoirienne, les chefs d’Etat des pays de la CEDEAO ont décidé de mettre en place un groupe régional de contact, qui sera dirigé par le Nigeria, pour coordonner le suivi de la mise en œuvre des décisions du sommet consacré à la situation en Guinée Bissau, annonce un communiqué de l’organisation sous-régionale.
Outre le Sénégal, sont membres de ce groupe de contact le Bénin, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, le Sénégal et le Togo, tous des pays de la CEDEAO, qui compte 15 Etats.
Les chefs d’Etat et de gouvernement ont recommandé à la Commission de l’organisation sous-régionale de ’’déployer, avec effet immédiat, un contingent de la Force en attente de la CEDEAO (FAC) en Guinée-Bissau pour, entre autres [objectifs], faciliter le retrait de la Mission d’assistance technique et militaire de l’Angola’’ dans ce pays.
Le contingent de la FAC aura aussi la mission ’’d’assister à la sécurisation du processus de transition et d’anticiper sur la mise en œuvre effective de la feuille de route du programme de réforme du secteur de défense et de sécurité’’.
Les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale ont approuvé le mandat de la FAC en Guinée-Bissau, selon le communiqué.
La ‘’CEDEAO imposera, avec effet immédiat, des sanctions ciblées’’ à la Guinée-Bissau, si le conseil national de transition ’’n’accepte pas toutes les demandes de la conférence [des chefs d’Etat] dans les prochaines 72 heures’’ à compter de jeudi.
2 Commentaires
Amilcar
En Avril, 2012 (15:39 PM)Bajunior
En Avril, 2012 (23:53 PM)Participer à la Discussion