Trois policiers du Groupement général pour la sécurité routière ont été arrêtés dimanche et radiés ce mardi de leur corps pour avoir infligé des traitements dégradants à certains de leurs compatriotes interpellés durant les heures du couvre-feu.
Les faits se sont déroulés samedi dernier, le jour de l'Aïd el-Fitr qui marque la fin du Ramadan. Ce jour-là, les trois policiers arrêtent un groupe de jeunes gens de façon musclée. Il se répartissent les tâches : deux d'entre eux frappent les contrevenants puis les obligent à ramper en se tenant les oreilles, tandis que le troisième agent se charge de filmer et de diffuser la scène sur les réseaux sociaux.
Une manière de dissuader d'autres prétendants à la violation du couvre-feu. Mais la vidéo suscite l'indignation jusqu'au sommet de l'État.
Mardi soir, la sanction tombe dans la principale édition de 20H à la TVM. C'est le directeur régional de la sécurité routière de Nouakchott sud, le capitaine Ismaël Atik, qui en fait l'annonce : "les policiers qui ont violé les lois de la République en perpétrant ces traitements humiliants inadmissibles contre des citoyens interpellés pendant les heures du couvre-feu, le samedi 23 mai, jour de l'Aïd el-Fitr, ont été arrêtés et le commandement a ordonné leur radiation immédiate du corps de la police de la sécurité routière."
Le capitaine a précisé qu'une enquête avait été ouverte et que les ex-policiers seraient envoyés devant la justice.
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