C’est un pas en avant dans le dialogue inter-burundais. L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, à la tête de la facilitation, est en ce moment à Bruxelles pour rencontrer les membres de l’opposition Burundaise exilée en Europe. Une rencontre est prévue ce 10 juin avec la plateforme du Cnared. L’enjeu est de taille car la présence du Cnared à la table des négociations est la ligne rouge posée par le pouvoir de Bujumbura. Cette rencontre a donc été minutieusement préparée par l'opposition.
Le facilitateur en avait fait la promesse fin mai après avoir relancé le dialogue inter-burundais. C’est aujourd’hui qu’il doit rencontrer les membres du Cnared, la plateforme qui regroupe l’essentiel de l’opposition en exil.
Cette plateforme avait appelé au boycott de la première rencontre d’Arusha faute d’y avoir été invitée en son nom propre. C’est donc la première doléance qui sera présentée au facilitateur aujourd’hui. L’enjeu est de taille car le pouvoir de Bujumbura refuse catégoriquement de s’asseoir à la même table que le Cnared.
Seconde doléance, c’est la révocation du représentant de l’East African Community Libérat Mfumukeko, un diplomate burundais qu’elle accuse de partialité. Le Cnared demande aussi à ce que les groupes armés soient entendus dans les discussions ainsi que l’ensemble des membres de la société civile opposée au troisième mandat du président Nkurunziza.
Pour préparer cette rencontre avec le facilitateur, les membres du Cnared multiplient les contacts diplomatiques ces derniers jours. Des rencontres ont eu lieu avec l’envoyé spécial pour les Grands Lacs des Etats-Unis, mais aussi de l’Union Européenne qui finance le dialogue d’Arusha via les comptes de l’EAC. Le Cnared fait état d’une « convergence » des points de vue avec les deux acteurs. Les consultations doivent durer deux jours. Le Cnared devrait présenter dimanche prochain le résultat lors d'une conférence publique.
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