Malgré un mandat d'arrêt émis en 2012 par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, c'est bien en Côte d'Ivoire que sera jugée, vendredi, l'ex-première dame Simone Gbagbo, aux côtés de 82 autres dignitaires ivoiriens.
La Côte d’Ivoire a estimé pouvoir juger elle-même son ancienne Première dame. C’est donc à Abidjan que sera jugée Simone Gbagbo, aux côtés de 82 autres dignitaires ivoiriens, vendredi 26 décembre. Ils font face à des accusations liées à la crise post-électorale de 2010 à 2011, ayant causé la mort de plus de 3 000 personnes.
Alors que la justice internationale réclame depuis 2012 son transfèrement à La Haye pour crimes contre l’humanité, c’est à Abidjan que la Cour d’Assises jugera l’ancienne Première dame pour "atteinte à la sûreté de l’État". La Côte d’Ivoire a en effet estimé être en mesure d’organiser, à celle surnommée "la dame de fer", un procès équitable dans son propre pays.
Il aura pourtant fallu plus d’un an de préparation aux personnels judiciaires pour organiser ce procès, les charges ayant été confirmées en juillet 2013. Au palais de justice d'Abidjan, l’organisation d’assises se fait rare. Et la tenue de tels procès demandent des moyens importants.
Initialement prévu en octobre, le procès de Simone Gbagbo, 65 ans, avait été reporté sine die pour une recomposition nécessaire du jury. L'origine ethnique de ses membres, proche de celle de l'actuel président, Alassane Ouattara, avait été considérée comme pouvant causer des suspicions à l'heure du verdict.
Premières auditions le 5 janvier
Vendredi, "il y aura certainement une désignation de nouveaux jurés", a déclaré à l'AFP l'avocat de la défense qui représente deux des co-accusés de Simone Gbagbo. Mais les audiences "commenceront effectivement le 5 janvier avec les auditions", a-t-il précisé, ajoutant que tous les avocats ont déjà eu "une séance de travail avec l'avocat général".
L'ex-première dame a quitté le 1er décembre Odienné (nord-ouest de la Côte d'Ivoire), où elle était en résidence surveillée depuis fin avril 2011, pour Abidjan en vue de son procès. Elle est actuellement détenue dans une école militaire de la capitale économique ivoirienne, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.
Son époux, l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, est en détention à La Haye et doit être jugé par la Cour pénale internationale en 2015. Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.
Jusqu’à présent, seules deux personnes parmi les inculpés sont considérées comme favorables à Alassane Ouattara, contre environ 150 proches de Laurent Gbagbo, selon RFI.
Avec AFP
4 Commentaires
L'afrique Va Gagner
En Décembre, 2014 (09:42 AM)Bien au contraire, nous devons réussir par notre mobilisation et notre abnégation à faire comprendre à Bensouda et à toute la communauté internationale que Laurent Gbagbo bénéficie du soutien des ivoiriens dans leur grande majorité et que ceux-ci voient son incarcération comme une injustice et par conséquent, la réconciliation tant prônée ne peut être effective que si Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Simone Gbagbo sont libres et en Côte d’ivoire.
Mann
En Décembre, 2014 (13:42 PM)Ouattara l'a battu:
-aux urnes (54% contre 46%)
-diplomatiquement, en réussissant bien qu'étant cloitré à l'Hôtel le Golf à isoler Gbagbo ("ne m'oblige pas à t'humilier", lui avait-il dit)
-économiquement, en chassant son protégé Dacoury-Tabley de la BCEAO
-militairement, en conquérant tout le pays, depuis l'Etrême Ouest jusqu'à la ville d'Abidjan et en capturant Gbagbo et sa guenon Simone dans un trou à rats.
La nouvelle CI n'a rien à voir avec celle de Gbagbo. Un détour à Abidjan, vous serz convaincu de la différence entre Ouatta et Gbagbo.
Dde la part d'un Sénégalais qui a vécu les heures sombres du Gbagboisme à Abidjan
Lebaolbaol
En Décembre, 2014 (19:49 PM)Moussa
En Décembre, 2014 (13:48 PM)Participer à la Discussion