Les employés du chantier de construction du 2ème pont sur le Wouri à Douala ont repris du service dans l’après-midi du jeudi 18 septembre 2014. La veille mercredi, autour de 18 h, ils avaient cessé toute activité et ont observé un mouvement d’humeur pour revendiquer l’amélioration des conditions de travail. Estimés à près de 400, les ouvriers recrutés par les entreprises Sogea-Satom et Soletanche Bachy réclament une revalorisation des salaires.
Ils déplorent par exemple le fait qu’un employé de 3ème catégorie soit rémunéré à hauteur de 320 F. Cfa/heure, soit 3840 F. Cfa pour un service de 12 heures. Les grévistes relèvent aussi que la prime de risque est inexistante et revendiquent une revalorisation de la ration alimentaire et des indemnités de transport. «Nous n’avons pas de ration. Lorsque nous nous plaignons, ils nous disent que c’est notre pont », affirme Raymond Epoupa, porte-parole adjoint des employés mécontents.
Les ouvriers affirment qu’il y a deux mois, ils ont envoyé une lettre au directeur général de Sogea-Satom pour lui faire état des différentes revendications, en vain. Les travaux ont cessé sur le chantier de construction du 2ème pont sur le Wouri mercredi, lorsque les employés du service de nuit regagnaient leur poste. Durant la journée de jeudi, tous les gros engins sont restés immobilisés au sol. Les employés ont déserté les différents ateliers. Aucun ouvrier n’a non plus été aperçu sur la plateforme métallique en construction au-dessus du fleuve, près du premier pont. Les grévistes entendaient passer à la vitesse supérieure en bloquant la circulation sur le 1er pont sur le Wouri, lorsqu’ils ont reçu la visite du préfet du département du Wouri, Paul Naseri Bea.
Paul Naseri Bea s’est entretenu avec les dirigeants du chantier et six représentants des employés. Au terme des discussions, le préfet a accordé un délai de cinq jours aux responsables du chantier, pour répondre à toutes les doléances des ouvriers. «Le préfet a demandé que toutes les primes soient calculées et intégrées dans les salaires. Il a aussi demandé que nous soit reversé le rappel des primes», rapporte Raymond Epoupa. Qui indique que le travail a repris dans l’après-midi de jeudi, après le départ du préfet.
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