Après la répression de ses manifestations en 2022, le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC) avait transmis à la Cour pénale internationale une liste de 13 personnalités à poursuivre. Le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya figurait à la première place. Pour le FNDC, ces personnalités doivent être « tenues responsables de la répression sanglante et des violations des droits de l’homme en cours en Guinée ». Cet acte posé par le FNDC à l'époque ne déplaît pas aux avocats de l’ex-président Alpha Condé.
Exhiber les « victimes comme s’il s’agissait d’un trophée »
Dans une tribune publiée ce vendredi dans le magazine Jeune Afrique, Pierre-Olivier Sur (avocat au barreau de Paris) et Boukounta Diallo (avocat au barreau de Dakar) passent au vitriol l’actuel chef de la transition guinéenne. Ils l’accusent d’avoir participé à une « vague de répression mortelle » dans le pays . Ce qui motive à juste titre la décision du FNDC de transmettre son nom à la CPI. « L’actuel putschiste en chef, à la tête des forces spéciales, a directement participé à une vague de répression mortelle, allant jusqu’à se filmer lui-même exhibant les dépouilles de ses victimes comme s’il s’agissait d’un trophée. On comprend que Mamadi Doumbouya fut alors désigné et visé par le FNDC (représentant la société civile) comme le primus inter pares sur la liste des personnes que la Cour pénale internationale devrait poursuivre » ont écrit les avocats d’Alpha Condé.
« Le seul crime du président Alpha Condé est … »
Dans leur tribune, ils ont dépeint l’ancien président comme celui qui a développé la Guinée. « En réalité, le seul crime du président Alpha Condé est d’être souverainiste et panafricain, d’exiger le respect de la souveraineté des pays africains, et d’avoir eu l’audace d’inciter ses homologues à « couper le cordon ombilical » poursuivent-ils. Rappelons que l’ex-dirigeant en exil en Turquie, est poursuivi par la justice de son pays pour corruption.
3 Commentaires
Moi
En Février, 2023 (19:04 PM)