(APS) - La région africaine, en particulier l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord, ''continue d'être utilisée pour la contrebande de cocaïne d'Amérique du Sud vers l'Amérique du Nord et l'Europe'', selon le rapport 2005 de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) dont copie a été remise à l'APS.
Ainsi, renseigne l'organe, ''plus de quarante tonnes de cocaïne ont été saisis, transitant par les pays d'Afrique de l'Ouest, principalement le Nigeria et d'autres régions du Golfe de Guinée''.
Des enquêtes réalisées à la suite de ces saisies ont révélé qu'il existe dans les pays d'Afrique de l'Ouest des réseaux criminels étrangers venant d'Europe, ''ce qui alimente les spéculations selon lesquelles l'Afrique de l'Ouest est utilisée non seulement comme zone de transit mais aussi comme base logistique d'entreposage pour le trafic de drogue''.
La cocaïne destinée à l'Espagne est aussi acheminée clandestinement par les îles situées au large des côtes mauritaniennes et sénégalaises, relève le rapport de l'OICS.
Pourtant, malgré l'accroissement des quantités de cocaïne saisies en Afrique de l'Ouest, l'abus de cette substance y est encore relativement faible et ne se limiterait ''principalement à l'Afrique du Sud, au Nigeria et au Sénégal où elle continue d'être consommée sous le forme de crack''.
Toutefois, note le rapport avec une certaine inquiétude, ''l'évolution des filières de trafic de cocaïne et l'apparition de nouveaux itinéraires risquent d'avoir des répercussions et d'entraîner une propagation de l'abus de cette drogue''.
En ce qui concerne l'héroïne, ''les taux d'interception sont restés faibles et en Afrique de l'Ouest d'après les renseignements disponibles sur les saisies effectuées en 2005, l'héroïne continue d'être essentiellement expédiée par des passeurs ou par la poste''.
Pour ce qui est du cannabis, il reste la principale drogue qui se prête à un usage abusif en Afrique et touche plus de 34 millions de personnes, renseigne le document.
Ainsi, le cannabis est cultivé illicitement dans l'ensemble de la région africaine et fait l'objet d'un trafic à l'intérieur de cette aire géographique et au-delà.
Pour l'OICS, il ne suffit pas que les Etats adhèrent aux principaux traités internationaux relatifs au contrôle des drogues, il faut aussi, souligne le rapport, ''qu'ils donnent effet à l'ensemble de leurs dispositions et qu'ils appliquent les mesures de contrôles voulues''.
En outre, l'organe note que les substances placées sous contrôle international, y compris celles qui font l'objet de mesures strictes, sont vendues illégalement par des pharmacies établies sur Internet.
Par ailleurs, la contrebande de drogues par voie postale pose dorénavant un sérieux problème aux services de détection et de répression et pour l'OICS, ''des mesures adéquates s'avèrent nécessaires pour lutter contre de telles pratiques''.
Le rapport formule des recommandations à l'intention de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour qu'il encourage les Etats à établir les capacités nécessaires pour fournir les rapports requis par les traités.
Afrique
1 Commentaires
Salamfall
En Décembre, 2011 (07:53 AM)Participer à la Discussion