L'épidémie d'Ebola qui sévit depuis mi-août dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo a fait 42 morts, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par le ministre de la Santé.
Lundi, le bilan des victimes de la fièvre hémorragique s'élevait à "42 (...) dont 8 personnels de santé", contre 41 dans un précédent décompte en date du 23 septembre, indique le ministre Félix Kabange Numbi dans un message envoyé à l'AFP. Le taux de mortalité des personnes touchées par Ebola atteint 60% et le nombre de cas suspects, probables et confirmés s'élève désormais à 70. Selon le ministre, 12 personnes contaminées ont guéri depuis l'apparition du virus dans le district de Boende, dans une zone reculée de la province de l'Equateur.
Le dernier cas positif a été confirmé le 24 septembre, indique le Dr Kabange, et la durée d'incubation du virus Ebola est de 21 jours au maximum. Fin septembre, les autorités congolaises avaient affirmé que l'épidémie était "en bonne voie d'être maîtrisée". L'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'un des partenaires de l'Etat congolais dans la riposte contre Ebola, avait pour sa part souligné qu'on ne pouvait encore faire "aucune prédiction sur l'évolution de la maladie ou de sa maîtrise éventuelle".
L'épidémie s'est déclarée dans la forêt équatoriale à environ 800 km au nord-est de Kinshasa. C'est la septième épidémie que connaît la RDC depuis l'apparition d'Ebola, maladie découverte en 1976 dans la même province de l'Equateur. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autorités de Kinshasa, l'épidémie qui sévit en RDC est distincte de celle qui frappe l'Afrique de l'Ouest et a déjà fait plus de 3.000 morts depuis le début de l'année, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
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