
Pour la première fois, Mohamed Morsi s'est exprimé depuis le début de la crise qui touche le pays, et les violents affrontements entre ses partisans et ses détracteurs.
Dans un discours en direct à la télévision, le président égyptien a invité l'opposition à un dialogue ce week-end et assuré qu'il respectait la liberté d'expression.
"J'appelle tous les partis politiques à un dialogue le samedi 8 décembre au palais présidentiel", a déclaré Morsi, précisant que les discussions devraient porter sur l'élaboration d'une loi électorale et sur une feuille de route à suivre après le référendum sur le projet de Constitution qui divise le pays.
Mohamed Morsi, dans son intervention, a aussi rejeté les meurtres et les sabotages de ces derniers jours, tout en assurant que le référendum sur la Constitution du pays se tiendrait comme prévu.
Plus tôt dans la journée, l'armée égyptienne avait sommé les manifestants de quitter les abords du palais présidentiel au Caire jeudi, et avait interdit aux manifestants pro ou anti Mohamed Morsi de se rassembler près du complexe.
Les manifestants favorables au président qui observaient un sit-in devant le palais avaient commencé à ramasser leurs affaires en début d'après-midi. Dans la nuit de mercredi à jeudi, de violents heurts entre les opposants au président égyptien et ses partisans avaient fait au moins cinq morts au Caire.
L'institution égyptienne d'Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite, a par ailleurs demandé jeudi à Mohamed Morsi de suspendre les pouvoirs exceptionnels qu'il s'est accordés. Le président égyptien "doit suspendre le dernier décret et cesser de l'utiliser", a déclaré l'institution théologique dans un communiqué.
L'Egypte traverse une grave crise depuis un décret du 22 novembre par lequel Mohamed Morsi, premier président islamiste d'Egypte, a étendu ses prérogatives et les a placées au dessus de tout contrôle judiciaire, une situation qui s'apparente à des pleins pouvoirs de fait.
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