Un Parcours Artistique Inspirant
Fatoumata Bagayoko, née en 1989 à Bamako, incarne l’énergie créative et l’engagement social à travers sa danse. Formée à l’Institut National des Arts de Bamako, puis au Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké Kouyaté, elle a également enrichi son savoir-faire en danse traditionnelle, avec des formations auprès de chorégraphes réputés comme Karim Togola et Pierre Doussaint. Son parcours artistique est marqué par une soif d’apprentissage constante et une volonté d’apporter sa propre vision de la danse contemporaine, en particulier en ce qui concerne les questions sociales et de genre.
Fatoumata Bagayoko n’est pas seulement une danseuse accomplie, mais aussi une enseignante et une activiste. Elle encadre des jeunes filles de son quartier au sein de son association, la Compagnie Jiriladon, et œuvre auprès d’enfants en difficulté dans les centres d’accueil de Bamako. Le double engagement – artistique et social – nourrit ses créations et ses performances, qui font la part belle à des problématiques contemporaines et universelles, telles que le rôle de la femme dans la société.
Elle, encore Elle : Une Réflexion sur la Femme dans les Contexte Sociaux et Politiques
Elle, encore Elle est l’un des projets phares de Fatoumata Bagayoko, un spectacle de danse en cours de création qui questionne la place de la femme dans la société contemporaine. À travers la performance, la chorégraphe donne la parole aux femmes, particulièrement aux jeunes filles de sa compagnie Jiriladon, pour exprimer leur vision de l’émancipation et de la solidarité féminine dans un monde en crise.
La pièce s’inscrit dans un contexte socio-économique mondialement difficile, où les femmes se trouvent souvent en première ligne face aux défis de la vie : conflits armés, crises économiques, pandémies… Mais au-delà de cette souffrance, Elle, encore Elle met en lumière la force et la résilience des femmes, leur capacité à résoudre des situations complexes grâce à leur intelligence, leur solidarité et leur sens inné de la gestion des crises. Le spectacle souligne que, dans ces moments de chaos, la femme reste un pilier central de la société, porteuse de valeurs fondamentales telles que l’éducation, l’humanité et la cohésion sociale.
L’Emancipation et l’Autonomisation des Femmes : Un Combat Actuel
À travers Elle, encore Elle, Fatoumata Bagayoko interroge aussi la question de l’émancipation féminine. En tant que créatrice, elle insiste sur l’importance du rôle de la femme dans la gestion des affaires publiques, la prise de décision et la recherche de solutions aux problèmes collectifs. Elle plaide pour un traitement égalitaire entre hommes et femmes, estimant que la pérennité de l’économie et le développement d’une société plus juste passent par l’implication des femmes à tous les niveaux.
La chorégraphe explore également des thématiques telles que l’intellect, l’entreprenariat, la reconstruction des valeurs et la place centrale de la femme dans l’éducation. Elle voit en la femme non seulement une conservatrice des valeurs culturelles, mais aussi une force innovatrice capable de réinventer le présent et d’imaginer un avenir meilleur. Ainsi, Elle, encore Elle se veut un cri de ralliement pour toutes les femmes, un appel à leur émancipation et à leur pleine participation à la construction d’une société plus égalitaire.
Une Création Portée par la Solidarité Féminine
La pièce fait également ressortir la solidarité féminine, souvent méconnue, mais qui reste un atout majeur dans la quête de solutions aux multiples crises auxquelles les sociétés sont confrontées. Fatoumata Bagayoko insiste sur l’importance de cette solidarité dans l’autonomisation des femmes et dans la transformation sociale. Elle affirme que, lorsque les femmes se soutiennent mutuellement, elles deviennent plus fortes et peuvent revendiquer ensemble leurs droits et leur place dans la société.
Avec Elle, encore Elle, Fatoumata Bagayoko réussit à mêler son art à son engagement pour les droits des femmes, tout en offrant un espace de réflexion sur la société malienne et le monde en général. À travers la danse, elle donne voix à celles qui sont trop souvent réduites au silence, et montre que la femme, loin d’être une victime passive, est une actrice clé de la transformation sociale et économique.
En inscrivant la création dans un cadre socio-politique complexe, Fatoumata Bagayoko rend hommage à toutes les femmes, en particulier celles qui luttent pour leur place dans un monde qui ne leur a pas toujours facilité la tâche. Elle, encore Elle est donc bien plus qu’une simple performance artistique : c’est un message de résistance, de solidarité et d’espoir pour un avenir plus équitable, où les femmes occupent la place qui leur revient de droit.
4 Commentaires
Bouba Diallo
il y a 6 jours (23:13 PM)Bouba Diallo
il y a 6 jours (23:13 PM)Bouba Diallo
il y a 6 jours (23:13 PM)Participer à la Discussion