En Ethiopie, le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF) déclare un cessez-le-feu unilatéral. L'ONLF en a fait l'annonce le 12 août alors qu'une délégation de trois de ses dirigeants arrivait à Addis-Abeba, la capitale. Cette rébellion armée lutte depuis les années 1980 pour l'indépendance de l'Ogaden, région somali historique d'Ethiopie. Des pourparlers de paix avaient déjà eu lieu mais pourraient aboutir cette fois-ci grâce à l'atmosphère d'ouverture actuelle.
Publié le 12 août, le communiqué du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF) dit « prendre en considération l'appel à la paix » du Premier ministre éthiopien, Ahmed Abiy, et évoque des « avancées positives » qui permettraient de paver le chemin vers une « solution durable au conflit de l'Ogaden ».
Le cessez-le-feu unilatéral a débuté dimanche 12 août à midi (temps universel). L'ONLF appelle le gouvernement fédéral éthiopien à s'engager à faire de même. Trois dirigeants, dont le porte-parole du mouvement, se trouvent à Addis-Abeba, la capitale. D'après la télévision proche de la coalition au pouvoir, Fana, il s'agit d'une réponse à l'invitation gouvernementale à « rentrer à la maison », destinée à de nombreux opposants et organisations basées à l'étranger.
Impossible indépendance
L'ONLF a été créée en 1984 par des dissidents d'un autre groupe armé somali en lutte, à l'époque, contre le régime d'inspiration communiste de Mengistu Haile Mariam, au pouvoir entre 1977 et 1991. L'organisation a d'abord été alliée au pouvoir mais a vite rejoint l'opposition et repris la lutte armée en 1994.
Son objectif reste l'indépendance de la région Somali de l'Ethiopie, rattachée ou non à une grande Somalie. Cette demande est inaudible pour Addis-Abeba, d'autant que le sous-sol de la région contient du pétrole et du gaz.
Dans cette région Somali de l'est de l'Ethiopie, des tensions avaient par ailleurs éclaté la semaine dernière à Jigjiga, la capitale, entre pouvoir fédéral et régional. Le président de la région avait été forcé à démissionner par Addis-Abeba. Abdi Iley conservait jusqu'à présent son poste de chef du parti, qu'il a perdu au profit du ministre porte-parole du gouvernement fédéral, réputé proche d'Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien.
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