
Trois bombes ont explosé, dimanche 20 septembre, à Maiduguri, le fief historique du groupe islamiste Boko Haram et la plus grande ville du nord-est du Nigeria, a annoncé l armée nigériane, sans qu’aucune source ne fasse toutefois état dans l’immédiat d’éventuelles victimes.
Il y a eu trois explosions d engins artisanaux improvisés dans les quartiers de Gomari et d Ajilari à Maiduguri à 19 h 21, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l armée qui les a imputées aux terroristes de Boko Haram .
Nous avons entendu la première déflagration (...) peu après notre entrée dans la mosquée pour les dernières prières de la journée , a dit à l AFP Kamilu Musa, un habitant du quartier de Bulunkutu. Une autre explosion a ensuite eu lieu dans le quartier de Binta Sugar, selon lui. Suivie, quelques minutes plus tard, d une troisième déflagration.
Sani Usman a confirmé que les forces de sécurité avaient été déployées sur place et a ajouté que l armée était déterminée à vaincre les terroristes de Boko Haram dans les plus brefs délais .
Boko Haram a de plus en plus recours à des techniques de guérilla
Une nouvelle vague de violences frappe le nord-est du Nigeria, peuplé en majorité de musulmans, depuis l investiture, le 29 mai, du président Muhammadu Buhari, qui a érigé en priorité la lutte contre les islamistes.
Boko Haram, qui a perdu le contrôle d un vaste territoire depuis février, a de plus en plus recours à des techniques de guérilla, telles que le bombardement de cibles civiles ou les attentats-suicides. Depuis la fin mai, des centaines de personnes ont été tuées dans ce type d attaques dans le nord-est du Nigeria et les attentats-suicides se sont étendus au Tchad et au Cameroun voisins.
Dimanche, un double attentat-suicide a de nouveau frappé l Extrême-Nord du Cameroun, tuant trois personnes dans la ville de Mora. Depuis début septembre, il s agit de la troisième série de double attentat-suicide dans le même périmètre de cette région frontalière du Nigeria.
Une force régionale – la Force d intervention conjointe multinationale (MNJTF) – constituée de quelque 8 700 soldats du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, du Niger et du Bénin, est en cours de déploiement pour arrêter la progression du groupe islamiste.
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