Dans l'enquête sur le financement présumé de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par l’ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, la justice s'intéresse désormais à un possible intermédiaire malien. En exclusivité pour RFI, ce mardi 19 août, le Mali confirme que la France a bien demandé une entraide judicaire à Bamako et qu'il est prêt à y répondre favorablement.
Feu colonel Kadhafi a-t-il financé via le Mali , une campagne électoral de l’ancien président français Nicolas Sarkozy ? Paris demande à la justice malienne de l’aider à répondre à cette question. Le Mali accepte de collaborer. « Oui, le Mali a reçu une telle demande, confirme le ministre malien de la Justice, Mohamed Ali Bathili. Elle a été transmise aux services habilités à la traiter. Ces services vont le faire dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de 1962 qui nous lie à la France en matière de coopération et d’entraide judiciaire, ainsi que dans le cadre de l’ensemble des instruments internationaux qui prévalent en la matière, notamment au niveau des Nations unies qui incitent les Etats à coopérer dans la lutte contre la corruption. »
Le dossier n’est pas encore arrivé devant le procureur de la République. C’est lui qui doit désigner un juge d’instruction pour entendre les ressortissants maliens auxquels la justice française s'intéresse. Parmi eux, un ancien conseiller à la présidence malienne, Cheikh Amadou Bani Kanté. Grâce à l’homme et à ses relations, la Libye de Kadhafi a énormément investi au Mali.
Aujourd’hui, la justice française – via la justice malienne – veut lui demander s’il a été témoin d’éventuels financements libyens accordés à l’ancien président français, Nicolas Sarkozy. Bani Kanté répond qu’il n’a « jamais été témoin d’une histoire de financement » entre la Libye et l’ancien président Nicolas Sarkozy. « C’est une histoire à dormir debout », ajoute-t-il. Actuellement en France, il a d’ailleurs décidé d’interrompre son séjour et de rentrer à Bamako pour parler au juge et pour dénoncer « la cabale ». Dans ce dossier, un autre ressortissant malien, sulfureux homme d’affaire, pourrait également être entendu. Il n’a pas souhaité commenté.
Dans la Libye du colonel Kadhafi, le Mali était un pays chouchouté. Pour avoir accès à l’ancien guide de la révolution libyenne et à son ex-bras droit, Béchir Saleh, beaucoup d’hommes d’Affaires, de journalistes et de politiques passaient par le Mali.
6 Commentaires
Aïe
En Août, 2014 (21:12 PM)Occasion
En Août, 2014 (22:00 PM)Ady
En Août, 2014 (23:08 PM)Tieye
En Août, 2014 (02:50 AM)Bernard
En Août, 2014 (05:00 AM)que les juges maliens fassent leur travail sans regarder le cirque qui va se passer en france avec cette enquete!
si sarkozy a fait tout ca comme le dit le fils khadaffi,la justice francaise appliquera la loi.
bonne soirée.
Diom
En Août, 2014 (12:08 PM)il n'a pas souhaité commenter ( et non commenté).
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