Le chef de l'Etat s'adressera notamment aux troupes françaises engagées dans l'opération Sangaris.
François Hollande, actuellement en visite au Nigeria, se rendra en République centrafricaine, vendredi 28 février, afin de s'adresser aux troupes françaises engagées dans l'opération « Sangaris » et de rencontrer la présidente du pays, Catherine Samba-Panza. Cette visite avait été gardée secrète pour des raisons de sécurité, mais l'information avait « fuité », a annoncé l'Elysée, jeudi 27 février.
Le chef de l'Etat rencontrera également les autorités religieuses locales, précise la présidence de la République. C'est la deuxième fois que M. Hollande se rend dans ce pays depuis le 5 décembre, date du déclenchement de « Sangaris ». Les soldats français déployés dans le cadre de cette opération seront bientôt deux mille.
Cette visite est annoncée alors qu'un imposant convoi d'une cinquantaine de véhicules – blindés et camions – est arrivé jeudi à Bangui en provenance du Tchad pour renforcer les troupes de l'opération française.
RENFORCEMENT DES TROUPES DE « SANGARIS »
Invoquant une situation prégénocidaire, la France a lancé, le 5 décembre, l'opération « Sangaris » aux côtés des forces africaines pour tenter de rétablir la sécurité dans un pays plongé en plein chaos depuis le coup d'Etat des rebelles de la Séléka, majoritairement musulmans, en mars 2013.
Face aux exactions commises par la Séléka dans les mois qui ont suivi son arrivée au pouvoir, des groupes d'autodéfense chrétiens, les anti-balaka, se sont constitués, commettant à leur tour des crimes et des pillages. Le haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) estimait mardi qu'au moins quinze mille personnes, essentiellement des musulmans, étaient encerclées et risquaient d'être attaquées par des groupes armés dans l'ouest du pays.
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URGENCE D'UNE OPÉRATION DE MAINTIEN DE LA PAIX
La France a décidé à la mi-février d'envoyer quatre cents hommes de plus en République centrafricaine, portant le contingent à deux mille hommes, et le gouvernement a obtenu mardi l'accord du Parlement pour prolonger l'opération au-delà de quatre mois.
En défendant devant les députés la prolongation de « Sangaris » au bout de trois mois, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait admis que les difficultés restent « considérables » en RCA, tout en soulignant les « réels progrès » réalisés depuis décembre. L'opération française a permis, selon lui, d'éviter « l'embrasement général » du pays.
« La France n'a pas vocation de se substituer aux forces internationales auxquelles il incombe d'assurer dans la durée » la sécurisation du pays, avait aussi dit M. Ayrault, insistant sur l'urgence de mettre en œuvre une opération de maintien de la paix sous l'égide de l'Organisation des Nations unies.
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Senegal En Danger
En Février, 2014 (06:20 AM)Participer à la Discussion