
Depuis le début de la guerre civile en Centrafrique, les frontières camerounaises en souffrent énormément. En témoigne une fois encore, cette attaque à main armée que la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca) a interceptée près des portes du Cameroun. La Misca a essuyé cette attaque des anti-Balaka et coupeurs de route au moment où elle escortait un convoi de 72 véhicules dont, 62 camions, 10 véhicules de transports d’usagers et 17 véhicules supplémentaires. Ces assaillants étaient armés et tentaient selon un communiqué de Eloi Yao, chargé de la communication de la Misca, de «monter à bord des véhicules d’usagers pour commettre des exactions et ont attaqué des militaires de la Misca». Sans réserve, la Misca a réagi dit-on, en position de légitime défense. Bilan des affrontements, 12 civils blessés et 11 assaillants armés neutralisés. Trois fusils automatiques, des fusils de chasse de calibre 12, ainsi que de nombreuses machettes, épées, arcs et flèches ont été récupérés.
La Misca réitère par cet acte, son engagement à défendre le corridor qui relie Bangui au Cameroun. Une veille qu’elle assure depuis le 18 janvier 2014. Date à laquelle ses dirigeants ont mis sur pied, «un dispositif pour raccompagner les véhicules ayant déchargé leurs cargaisons». Pour cela, ils ont dressé un calendrier précis. Les lundis, mercredis et vendredis, la Misca protège la localité de Beloko, à la frontière avec le Cameroun. Et les mardis, jeudis et samedis, elle accompagne les véhicules ayant déchargé leur cargaisons de Bangui à la frontière camerounaise. Un calendrier qui ne leur donne malheureusement pas les moyens d’être partout à la fois et tout le temps. D’où les efforts sécuritaires nécessaires des pays dont les frontières sont menacées.
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