Des opposants gabonais y compris des leaders de la société civile réunis au sein de l’Union sacrée pour la patrie (USP) ont demandé samedi à Libreville lors d’un meeting au chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba de quitter le pouvoir dans un délai de deux semaines à compter de ce samedi, a annoncé Albert Ondo Ossa, président de l’USP.
« Nous avons mis en place un chronogramme de destitution d’Ali Bongo Ondimba », a déclaré le professeur Albert Ondo Ossa.
Selon ce chronogramme, l’actuel chef de l’Etat, élu en 2009 pour un mandat de 7 ans, a une semaine pour retirer sa candidature à l’élection présidentielle d’août prochain. « S’il le fait, nous lui laisserons terminer son mandat ». Au cas contraire, il a une autre semaine pour démissionner de ses fonctions de président de la République, a-t-il ajouté.
Ondo Ossa, professeur agrégé en économique, ancien ministre sous Omar Bongo Ondimba et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009 a indiqué que son mouvement sollicitera l’Assemblée nationale pour démettre le président de la République pour défaut d’acte de naissance.
L’USP est convaincue qu’Ali Bongo Ondimba n’est pas le fils d’Omar Bongo Ondimba. Il est plutôt un fils adoptif comme le confirme le journaliste écrivain français Pierre Péan dans son livre : « Nouvelles affaires africaines ». La manœuvre de l’opposition consiste dans ce cas de faire appliquer l’article 10 de la constitution gabonais qui dispose que les gabonais ayant acquis la nationalité n’ont pas le droit de se présenter à l’élection présidentielle.
Le président Ali Bongo Ondimba et sa famille ont toujours réfuté ces accusations. Ils déplorent que le débat surgisse après la mort d’Omar Bongo Ondimba.
« Si l’assemblée nationale ne réussi pas à le destituer, nous allons en dernier ressort nous référer au peuple pour le chasser », a cogné en insistant Albert Ondo Ossa.
Le pouvoir n’a pas encore réagi à cette annonce. Le « clan » de Jean Ping, l’autre candidat à la prochaine élection présidentielle du mois d’août n’était pas présent à ce rassemblement au collège Nchorere de Libreville.
Aucun policier en uniforme n’était visible dans la cours ni dans les environs du meeting. Des policiers anti-émeute étaient cependant postés dans leurs camions vers l’ancienne RTG. Ils n’ont effectué aucune opération.
2 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (07:43 AM)Anonyme Bilalrassoul
En Avril, 2016 (13:49 PM)Laissez le au moins terminer son mandat ?
Pourtant c'est un président qui a voulu faire avancer son pays, et le mettre sur la voie de l'émergence en faisant fi des intérêts français. voilà le problème.
La France considère toujours que l'Afrique est sa chasse gardée. Cela ne peut pas continuer, puisque nous sommes aussi des hommes capables de s'assumer et d’être indépendants Je suis un simple africain objectif et soucieux du développement de L'Afrique. mais cette campagne contre Ali BONGO est injuste, puisqu'il avait commencé progressivement à créer une rupture avec la gestion de son père, et se détacher de l'ancienne puissance coloniale. Quand même, il faut le faire ? Ali mérite une décoration panafricaine, et non une procédure de destitution.
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