La Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), le Réseau des Défenseur des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) et les organisations membres de la coalition #MonVoteDoitCompter appellent toutes les parties prenantes au Gabon à faire preuve de ‘’responsabilité et de retenue’’ afin de préserver la paix et sortir le pays de l'impasse politique.
Condamnant les violences post-électorales survenues au Gabon suite à l'annonce de la victoire d’Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle, elles demandent, dans un communiqué publié ce mardi,la publication des suffrages par bureaux de vote, le cas échéant le recomptage des voix ou toute autre mesure propre à sauvegarder la paix.
Ces violences auraient conduit à la mort d'au moins 7 personnes et fait de nombreux blessés. Entre 800 et 1100 personnes ont été arrêtées par les forces de l'ordre et seraient toujours détenues.
Les organisations exhortent la communauté internationale et particulièrement l’Union Africaine et la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique centrale (CEMAC) à accompagner dès maintenant le processus de règlement du contentieux électoral pour le respect du choix démocratique des électeurs.
A la suite de l’annonce, le 31 août 2016, de la réélection du président sortant, Ali Bongo, par la commission électorale (Cenap) avec 49,80 % des suffrages devant son principal opposant Jean Ping qui aurait lui obtenu 48,23 %, des violences ont éclaté dans plusieurs parties de la capitale, Libreville, ainsi que dans d'autres localités du pays, notamment à Port Gentil, Lambaréné, Oyem et Bitam.
Pour éviter les manipulations, fraudes et violences dues aux élections tronquées, la FIDH rassemble au sein de la Coalition #MonVoteDoitCompter une centaine d’organisations de la société civile, africaine et internationale, et de mouvements citoyens.
Entre 2015 et 2018, 61 élections dont 30 élections présidentielles doivent se tenir dans 32 pays africains.
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