C'est une première depuis cinq ans au Gabon : la signature d’un nouveau contrat d’exploration de gisement de pétrole. Tous les opérateurs pétroliers se sont détournés du pays à cause de l’adoption en 2014 d’un nouveau code des hydrocarbures jugé coercitif et peu rentable. Avec le soutien du FMI, le pays a révisé son code, dont la nouvelle version a été promulguée il y a deux semaines. La compagnie malaisienne Petronas a été la première à signer un accord pour deux nouveaux permis pétroliers.
Le geste est banal pour un pays qui produit du pétrole depuis près d’un siècle. Mais pour Noel Mboumba, le ministre gabonais du Pétrole, la signature de ce nouveau contrat redonne l’espoir après cinq ans de traversée du désert.
« L'ancien code [des hydrocarbures] n'était pas assez attractif d'un point de vue fiscal et d'un point de vue économique, concède le ministre. Il a été un frein pour le développement de notre bassin sédimentaire. Petronas attendait la promulgation de ce nouveau code pour pouvoir signer le Cepp [Contrat d'exploration et de partage de production]. »
Arrivé au Gabon en 2014, Petronas vient de réaliser une découverte très prometteuse. Ces deux nouveaux permis ont été baptisés «Espoir». « A cause de la découverte réalisée sur le Permis Bouji, précise Azman Aziz, responsable stratégie de Pétronas, nous avons espoir qu’il y ait du potentiel sur les nouveaux blocs. Notre seconde motivation, c’est d’étendre nos actifs pétroliers dans ce pays. »
La production pétrolière gabonaise a lourdement chuté ces dernières années. Cependant, le ministre Mboumba ne veut pas entendre parler de l’après-pétrole :
« Le potentiel au niveau de l'offshore profond et de l'offshore ultra-profond est réel au niveau du Gabon. Nous avons un espoir d'augmenter le niveau de notre production et donc le niveau de nos recettes. »
Dans cette perspective, le Gabon a récemment mis en vente 35 blocs pétroliers.
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