En Gambie, un juge de Banjul a émis des mandats d'arrêt contre les présumés assassins du journaliste Deyda Hydara, assassiné le soir du 16 décembre 2004 dans des circonstances jamais éclaircies. Deux militaires, des anciens hommes de main de l'ex-président Yahya Jammeh, sont désormais officiellement désignés comme les tueurs. Ils sont accusés d'être les deux hommes qui, à bord d'un taxi sans plaque d'immatriculation, ont tirés les coups de feu fatals qui ont tué Deyda Hydara, alors au volant de sa voiture.
La police, sur ordre du ministère de l'Intérieur, et après avoir récolté plusieurs preuves, avait déposé une demande de mandat d'arrêt pour deux suspects. Le tribunal d'instance de Banjul leur a donné raison jeudi 18 mai.
Les deux hommes sont recherchés pour meurtre et conspiration pour commettre un meurtre. Il s'agit de Sanna Manjang, un ancien membre des « Jungulers », un groupe paramilitaire très proche de Yahya Jammeh accusé à plusieurs reprises de tortures et d'assassinat, et du militaire Kawsu Camara, plus connu sous son surnom : « Le Bombardier », et condamné sous l'ancien régime d'une tentative de coup d'état en 2009.
Prochaine étape : la police doit maintenant retrouver les présumés assassins, tous deux partis en exil. Mais selon des sources proches du ministère, ils seraient actuellement toujours dans la sous-région. Du côté de la famille de Deyda Hydara, on se félicite de cette avancée. Même s'il reste encore beaucoup à faire avant d'obtenir justice. Les proches du journaliste ont l'impression d'avoir obtenu une petite victoire.
Des hommes de main de Yahya Jammeh
Depuis l'assassinat, « Bombardier » et Sanna Majang étaient soupçonnés par tous les amis de Deyda Hydara d'être ses assassins. C'est eux que les témoins désignaient, sans preuves. C'est leurs virées violentes dans Banjul que les collègues du journaliste racontaient à ceux qui les questionnaient sur le meurtre.
Tous deux faisaient partie d'une petite équipe très redoutée par les Gambiens et qui étaient baptisés les « Green Boys ». Ils faisaient partie de ces jeunes soldats que l'ancien président Yahya Jammeh avait envoyé se former dans la Libye du colonel Kadhafi. A leur retour, ils étaient devenus les exécutants des sales besognes. Le président avait mis à leur disposition des armes, de l'argent, des véhicules, des uniformes, et leur avait surtout offert l'impunité.
Menaces, incendies, tabassages et assassinats étaient leur marque de fabrique, surtout contre les journalistes comme Deyda Hydara qui irritaient le pouvoir. Mais aussi contre les hommes d'affaires que la présidence voulait faire plier. Jamais inquiétés, le colonel Kawzu Camara, alias « Bombardier », et son acolyte, le major Sanna Majang, faisaient régner leur loi. Mais après l'heure de gloire était venue la disgrâce. Emprisonnés avec les conspirateurs d'un coup d'Etat en 2009, ils sont désormais libres, mais en exil.
4 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (16:58 PM)they are jealous of us AND KEEP HATING ON US
thats why they keeps talking rubish to SENEGAL and SENEGALESES on social Media
Anonyme
En Mai, 2017 (17:38 PM)SI VOUS NE POUVEZ DIRIGER LE PAYS APPELEZ YAYA AU SECOURS
Anonyme
En Mai, 2017 (18:29 PM)Anonyme
En Mai, 2017 (21:12 PM)Participer à la Discussion