
De fortes vagues dans le golfe de Guinée submergent depuis samedi les communautés côtières de la partie sud de la région de la Volta au Ghana, déplaçant un millier d'habitants et détruisant des propriétés, poussant les autorités locales à déclarer l'état d'urgence.
Les zones les plus touchées sont notamment Agavedzi et les communautés voisines de la municipalité de Ketu Sud, telles que Some, Salakope et Amutinu. Rien qu'à Agavedzi, au moins 51 maisons ont été détruites, laissant plus de 300 personnes sans abri.
Les communautés côtières de la région de la Volta luttent chaque année contre ce phénomène de submersion marine mais aucune solution ne leur a été proposée. Les dirigeants locaux ont exhorté le gouvernement à prendre des mesures immédiates.
Le ministre régional de la Volta, James Gunu, s'est rendu dimanche dans les zones touchées et a déclaré l'état d'urgence.
Des agents sanitaires du gouvernement devraient arriver dans la région pour effectuer des examens médicaux et un psychologue sera disponible pour soutenir les personnes traumatisées.
Le député de la circonscription électorale d'Amutinu et Salakope, où de nombreuses maisons et écoles ont été détruites, Sylvester Kumawu, a souligné l'urgence de mener à bien le projet de mur de défense contre la mer amorcé il y a quelques années mais toujours incomplet.
"Nous demandons au gouvernement de donner la priorité à son achèvement", a-t-il déclaré dimanche à la presse.
Il a en outre averti que si rien n'était fait, les importantes marées pourrait envahir la route reliant les villes de Keta et Aflao, coupant des voies de transport vitales.
De même, le député d'Agavedzi, Eben Assah, a plaidé pour une intervention rapide du gouvernement, notant que la catastrophe avait gravement perturbé les activités économiques, l'éducation et les soins de santé dans les zones touchées.
Le coordinateur du Forum des organisations de la société civile du littoral, Noble Wadjah, a exprimé sa profonde inquiétude face à la crise actuelle, appelant à des solutions à long terme.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés en tant que pays et de regarder des pans de notre population disparaître en raison de la négligence environnementale. Si cela continue, des villes entières seront rayées de la carte, avec des conséquences sociales et économiques désastreuses", a-t-il averti.
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