Une grève générale était très suivie mardi à Sidi-Bouzid, berceau de
la révolution tunisienne, et des centaines de personnes, criant des
slogans contre les islamistes au pouvoir, manifestaient pour dénoncer la
récente répression de manifestations.
Les administrations et magasins de la ville étaient fermés dans
la matinée, à l'exception des bouchers restés ouverts pour permettre aux
habitants de s'approvisionner pour la nuit du destin qui célèbre,
durant le jeûne du ramadan, la révélation du Coran au prophète Mahomet.
Une manifestation regroupant l'opposition politique, les syndicats
et représentants du patronat et de la société civile a rassemblé
plusieurs centaines de personnes qui ont défilé vers le palais de la
justice, situé à l'extérieur de cette ville du centre de la Tunisie.
Les manifestants réclament la libération de protestataires arrêtés
en août lors de manifestations dispersées sans ménagement par la police
à l'aide de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc.
Ils ont scandé des slogans contre les islamistes d'Ennahda, le parti qui
dirige la coalition au pouvoir. "Le peuple veut la chute du régime",
"Justice, malheur à toi, Ennahda a le pouvoir sur toi", ont-ils crié
notamment.
Sidi Bouzid a une importance hautement
symbolique, en tant que berceau de la révolution dont le point de départ
avait été la mort le 17 décembre 2010 de Mohamed Bouazizi, un vendeur
ambulant de 26 ans qui s'était immolé pour protester contre la saisie de
sa marchandise par la police.
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