Après quelques quatre jours d’offensive franco malienne contre les jihadistes qui ont conquis le Nord Mali, à la frontière sénégalo-malienne c’est l’indifférence totale. Seulement, le trafic commence à en ressentir les effets.
De part et d’autre de la frontière sénégalo-malienne, les populations sentent rarement leur appartenance diverse à des Etats limités par des frontières. Tant elles parlent les mêmes langues, partagent la même culture et les mêmes réalités sociales, géographiques et climatiques. Ce qui rappelle aux populations que le Sénégal et le Mali constituent deux Etats distincts, c’est la présence massive des services de la police des frontières, de la douane de chaque pays, où les voyageurs font des détours pour effectuer des formalités de passage d’un pays à un autre. Seulement depuis 4 jours, le trafic des véhicules qui passent par ce corridor et le mouvement des populations à Kidira, connaissent une autre animation. « Le mouvement des camions, bus et autres véhicules particuliers allant dans le sens Dakar-Bamako, connait un ralentissement depuis le début de la guerre au nord, alors qu’un mouvement plus dense est constaté dans le sens Bamako-Dakar », constate une autorité communale de Diboly. Cette situation est confirmée par les éléments de la Police des Frontières de Diboly au Mali qui soutiennent que « depuis trois à quatre jours, les centaines de camions, bus et véhicules particuliers, transportant quotidiennement biens et personnes en provenance du Sénégal, est réduite presque de moitié, tandis que ceux venant du Mali augmentent chaque jour un peu plus ».
Même si, M. Mamadou Diallo, le maire de Kidira a affirmé n’avoir constaté dans sa ville rien de particulier dans le mouvement des populations ou en termes de dispositif physique de sécurité au niveau de la frontière. Mais un agent des Douanes sénégalaises de la ville a précisé que « le mouvement des commerçants sénégalais qui viennent du Mali est très ralenti, réduit au tiers ». Alors qu’au niveau de la police, « on enregistre un important mouvement de Sénégalais en provenance du Mali », a souligné le chef de poste du jour. Et un Sénégalais de passage, Harouna Fall, d’affirmer : « je n’ai perdu aucun de mes biens au Mali et jusqu’à la date de mon départ de Ségou via Bamako, aucun Sénégalais n’a déclaré une quelconque perte.
Nous avons quitté parce qu’on ne se sentait plus en sécurité dans ce pays qui nous avait adopté et que nous avions bien aimé. Nous étions 17 dans le bus, mais beaucoup d’autres Sénégalais sont à la gare de Bamako. Ils sont tellement nombreux que les « coxeurs » (ndlr : les rabatteurs) font de la surenchère sur les billets ». Habsatou Tandjigora, une commerçante originaire du département de Bakel, de retour de Kayes nous a déclaré sans détour que « le marché de Bamako commence à ressentir la guerre, car déjà beaucoup de commerçants n’ouvrent leurs commerces qu’épisodiquement, craignant d’être surpris et piller par on ne sait qui, comme c’est courant de voir des manifestants s’en prendre aux commerces. Les rares commerçants qui viennent au marché, vendent chers leurs produits. Je pense que ça ne vaut plus la peine d’aller chercher quoi que ce soit au Mali, dans les conditions actuelles ». Mais pendant que l’Armée malienne passe à l’offensive, fortement appuyée par l’Armée française et mobilisant la sous -région, l’Afrique et toute la Communauté internationale, les populations de la dernière commune du Mali avant le Sénégal, Diboly, ne semblent pas être concernées par cette guerre.
L’opinion la plus partagée est que « jamais cette guerre au nord ne nous affecterait, d’ailleurs, au-delà de son éloignement, nous sommes à un pas du Sénégal », martèle un Dibolyen. Et, cette proximité fait déjà penser à certains Maliens qu’il leur suffit juste de traverser la Falémé pour se soustraire à l’extension éventuelle de la crise. La guerre au septentrion malien est-elle réellement prise au sérieux à la frontière et dans tout le département de Bakel ? « Affirmatif ! », déclarent les responsables de la Compagnie de Gendarmerie de Tambacounda et des brigades de Bakel et Kidira. Même si sur le terrain on ne constate aucun dispositif apparent. Cependant, avec l’inauguration du nouveau Camp de Bakel ce 15 janvier par le ministre des Forces Armées, les dispositifs sécuritaires à la frontière du Mali ne manqueront pas d’être évoquées par les hautes autorités militaires du pays.
11 Commentaires
Toune
En Janvier, 2013 (13:13 PM)@toune
En Janvier, 2013 (13:20 PM)Lune
En Janvier, 2013 (13:27 PM)Toune
En Janvier, 2013 (13:34 PM)Lune
En Janvier, 2013 (13:53 PM)Boy Kaolack
En Janvier, 2013 (13:54 PM)ce ne n est JESUS INSA PSL. LA BIBLE a ete ecrit avant jesus insa et une partie apres jesus psl
pourkoi conciderez la bible comme etant livre de dieu alors k elle a ete ecrit par les hommes inconnu dans le passe
jesus n a suremment pas dicte la bible
la bible venir de Dieu moi franchement parleR je ne croit pas il y a aucune preuve ki moontre k la bible vient de dieu aucune
l eglise meme n a pas de sens vu ke la bible change de region a une autre de zone a une autre de pays a une autre selon leur conviction et la bible ne repose sur auc1 fondement religieuse y a trop de laisser aller dans la religion katolik bien sur ON DEVAIT ATENDRE L ARRIVEE DU GRAND MOUHAMMAD PSL pour k il puissse donne le DERnier mot r mo t dordre l slam comme religion coran comme livre meque comme direction
Diodi
En Janvier, 2013 (13:56 PM)Toune
En Janvier, 2013 (14:09 PM)Lune
En Janvier, 2013 (14:25 PM)Dodgeca
En Janvier, 2013 (16:02 PM)@ Boy Kaolack
En Janvier, 2013 (19:19 PM)Participer à la Discussion