
Quelque 130 personnes ont été blessées dont 68 policiers et gendarmes mercredi à Conakry dans des affrontements lors d'une marche d'opposants réclamant la transparence aux élections législatives prévues le 12 mai en Guinée, a annoncé le ministre guinéen de la Sécurité.Ce bilan a été établi en collaboration avec les divers établissements hospitaliers de Conakry où ont été admis les blessés, a précisé le ministre, Maramany Cissé, à la télévision nationale. Un précédent bilan officiel faisait état de 51 blessés, dont 23 policiers et 28 civils. Un communiqué des services du porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara, affirmait qu'un des policiers blessés se trouvait "dans une situation critique". Il évoquait en outre "d'importants dégâts matériels, des édifices publics et privés détruits, des véhicules des forces de l'ordre et de particuliers endommagés", appelant la population au "calme, au civisme, au sens de(s) responsabilité(s)". L'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, un des principaux opposants, battu par Alpha Condé au deuxième tour de la présidentielle de novembre 2010, a estimé que "la marche pacifique a été interrompue par les loubards" proches du pouvoir "avec la complicité des forces de l'ordre". La marche, qui a réuni des milliers de personnes, était organisée pour réclamer la transparence et l'équité aux législatives prévues le 12 mai, l'opposition craignant des fraudes organisées par le pouvoir.
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