En Guinée Bissau, la Commission permanente du Parlement a débattu hier vendredi de la situation à la Cour suprême du pays, malgré les "menaces" du président Umaro Embalo. En effet, le chef de l’Etat avait interdit aux députés et à leur chef de se pencher sur la question, ajoutant qu’il y aurait des conséquences si le Parlement passait outre ses injonctions.
« Si Domingos Simoes Pereira insiste, il ne sera plus président de l’Assemblée demain »
Après le vote à l’unanimité des députés de la résolution débattant entre autres de la situation à la Cour suprême du pays, le président Pereira a déclaré qu’il était calme, persuadé d’avoir respecté la Constitution du pays. « Il n’y a pas ici l'intention d’usurper les pouvoirs (d’un autre organe souverain comme le dit le Président). Il y a seulement l’intention de restaurer la normalité au sein de la Cour Suprême de Justice, ce qui profitera au Président de la République, à tous les organes souverains et à tous les citoyens guinéens » a défendu Domingos Simoes Pereira.
Trouver des formules « pour le rétablissement de la normalité » dans cette institution
La Cour suprême fonctionne actuellement avec 5 de ses 11 juges. Le quorum n’étant pas atteint, elle est incapable de convoquer une session plénière. La Ligue guinéenne des droits de l’homme accuse le président de l’institution, le juge- conseiller Lima André, d’avoir ordonné la suspension, la révocation ou la mise à la retraite de plusieurs juges de la haute juridiction.
Le président Embalo est actuellement à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations Unies. Il n’a pas encore réagi.
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