Les membres du gouvernement limogé en mai en Guinée-Bissau ont libéré jeudi 6 juin, sans heurts, les bureaux qu'ils refusaient de quitter depuis une dizaine de jours pour protester contre la nomination d'un nouveau Premier ministre. Ces ex-ministres étaient conduits par Carlos Correia, démis le 12 mai de ses fonctions de Premier ministre par le président José Mario Vaz, qui l'a remplacé le 26 mai par Baciro Dja. Ce dernier a formé son gouvernement le 2 juin, mais les bureaux restaient occupés par les membres du gouvernement déchu qui proteste cette nomination.
Tout s’est finalement bien passé : les ex-membres du gouvernement déchu ont accepté de quitter pacifiquement le Palais du gouvernement. Ce dénouement sans heurts a été obtenu grâce à une médiation menée jusqu’à mercredi soir par les chefs religieux, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest – Cédéao – l’Union africaine et l’ONU.
Pour le représentant de l’Union africaine, Ovidio Pequeno, c’est un pas qui vient d’être franchi. Il faut poursuivre le dialogue avec toutes les parties et faire en sorte que la frustration des uns ne se traduise pas par la violence.
Le ménage a été fait, le travail peut reprendre
Un dégel de la situation politique, certes, mais pas la fin de la crise car le PAIGC continue de réclamer haut et fort son droit de gouverner, comme le veut la Constitution. « Le PAIGC a une voie tracée depuis longtemps. Il ne va pas renoncer aux droits que lui confère la Constitution », a déclaré à RFI Domingos Simões Pereira, le président du PAIGC.
Le Palais du gouvernement reste encore sous surveillance des forces de sécurité dont le dispositif a été allégé. Les sapeurs-pompiers et les femmes de ménage ayant terminé le nettoyage, le travail peut donc reprendre dès aujourd’hui.
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