Ce n’était vraiment pas une bonne nouvelle pour l’ancien ministre béninois des Sports Oswald Homéky. Son « ami » Dieudonné Tévoédjrè, par ailleurs chef de la garde républicaine, a affirmé, lors du procès à la Criet, qu’il était bien dans des combines pour un putsch contre le président Patrice Talon.
« Il m’a dit que le président ne comptait pas partir »
« Tout a commencé le 30 mai 2024 lorsqu’il (Homéky) a demandé à ce que je vienne le voir à la maison. Nous habitions dans le même quartier. Sa maison était à 2 minutes de chez moi. Ce jour-là, toute la conversation était autour de la personne du chef de l’État. Il avait particulièrement critiqué la gouvernance du chef de l’État et sa personne. Il trouvait dérisoire ma rémunération personnelle et me confiait qu’il allait travailler à améliorer ma situation… Le 30 juillet 2024, à la veille de son anniversaire, nous étions à deux dans son salon quand il m’a parlé pour la première fois de coup d’État. Intérieurement je me suis dit, voilà ce à quoi je m’attendais. Il m’a dit que le président ne comptait pas partir et qu’il nourrissait des ambitions d’un troisième mandat. Le 2 août 2024, j’ai reçu une image via WhatsApp en vue unique de l’ouverture d’un compte en mon nom de la part de Oswald Homeky. L’image comportait en plus des 5 millions d’ouverture de compte, un autre montant de 100 millions F CFA, ce qui faisait 105 millions au total » a déclaré le chef de la garde républicaine devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) où étaient jugés les Sieurs Boko et Homéky, pour « complot contre l’autorité de l’État ».
Le colonel Tévoédjrè a également fait savoir qu’une nouvelle rencontre avait eu lieu le 27 août 2024. À l’occasion, Homéky lui aurait offert une bouteille de champagne dont le prix variait entre 1300 et 2000 euros.
Le coup d’État devait avoir lieu le 30 septembre 2024, c’est-à-dire la veille du départ de Patrice Talon pour le sommet de la francophonie, assure le militaire. Finalement, l’opération est avancée au 27 septembre, parce que le chef de l’État a demandé à Olivier Boko de lui organiser son voyage pour le 29 septembre.
« J’ai précisé à M. Homéky que les fonds, je les voulais en numéraires »
Le colonel Tévoédjrè dit avoir demandé 1,5 milliard pour le putsch. « J’ai précisé à M. Homéky que les fonds, je les voulais en numéraires » a révélé le colonel à la barre.
Le 23 septembre, l’ancien ministre l’a contacté pour lui dire que la somme était prête. C’est ainsi qu’il s’est rendu à son domicile. Ils en étaient là à deviser quand les éléments de la brigade criminelle sont intervenus.
« Si la République devait tomber un jour, ce ne serait pas par moi »
D’après le colonel Tévoédjrè son but n’a jamais été d’apporter sa caution au projet de coup d’État. Il a accepté de jouer le jeu parce qu’en cas de refus Homéky aurait jeté son dévolu sur une autre personne, et il n’aurait jamais connu le fin mot de l’histoire. De plus, sa position le rendait, lui et sa famille vulnérables vis-à-vis des instigateurs du coup d’État et du chef de l’État.
« Si la République devait tomber un jour, ce ne serait pas par moi. Je ne suis ni un traître ni un héros. Je suis un soldat de la République » a-t-il assuré.
Quand le ministre public lui a demandé s’il a été en contact avec Olivier Boko, il a répondu par la négative.
« Homéky aurait dit que le chef de l’État était très fusionnel avec sa famille et que… »
Le colonel a par ailleurs indiqué que le putsch devait ressembler à ce qui s’est produit le 26 juillet 2023 à Niamey. Ils devaient isoler Patrice Talon, l’empêcher d’exercer le pouvoir et exiger sa démission. « Homéky aurait dit que le chef de l’État était très fusionnel avec sa famille et que s’il était isolé, il allait facilement signer la démission ».
3 Commentaires
wai on va croire ce pitre, essayez d'ouvrir dans une banque un compte au nom d'un tiers sans procuration ou autre attestation certifiée !!
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Ah ces africains !
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Signalier
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En Janvier, 2025 (02:38 AM)Participer à la Discussion