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Ces derniers jours, deux agences internationales, S&P et Moody’s, ont abaissé la note souveraine du Sénégal, passant respectivement de « B+ » à « B » et de « B1 » à « B3 », avec des perspectives dites « négatives ». Ces annonces ont fait beaucoup de bruit, et vous vous demandez peut-être : qu’est-ce que cela signifie pour notre pays ? Est-ce aussi grave qu’on le dit ? Explications pour mieux comprendre.
Qu’est-ce qu’une note souveraine ?
Une note souveraine, c’est comme une évaluation de la capacité d’un pays à rembourser ses dettes. Les agences comme S&P ou Moody’s agissent un peu comme des professeurs qui donnent une note à un élève. Plus la note est basse, plus elles estiment qu’il y a un risque que le pays ait du mal à payer ce qu’il doit. En février 2025, ces agences ont revu leurs calculs après avoir vu que la dette du Sénégal est plus lourde que prévu : environ 100 % de notre PIB (Produit intérieur brut, c’est-à-dire tout ce que le pays produit en un an), contre 65 % annoncé avant. Le déficit budgétaire – la différence entre ce que l’État dépense et ce qu’il gagne – est aussi plus élevé : 10 à 12 % du PIB, contre 5 % auparavant.
Pourquoi cette dégradation ?
Cette nouvelle note vient d’un audit réalisé en 2024 par le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye et la Cour des comptes. Ils ont découvert que les chiffres des années passées, sous l'ancien régime, étaient inexacts. La dette et les déficits ont été sous-estimés, et des emprunts ont été faits en dehors des règles normales. Ces révélations ont surpris les marchés internationaux, qui prêtent de l’argent au Sénégal. Résultat : les agences ont perdu un peu de confiance en notre capacité à gérer nos finances, d’où la baisse de la note. Concrètement quelles conséquences pour le Sénégal ?
Emprunter coûte plus cher
Quand la note baisse, les prêteurs (banques, investisseurs étrangers) considèrent qu’il y a plus de risques à nous donner de l’argent. Pour se protéger, ils augmentent les taux d’intérêt. Avec une dette déjà élevée, cela complique la vie de l’État pour financer des projets comme les écoles, les routes ou les hôpitaux.
Moins de confiance des investisseurs
Une note plus basse peut faire hésiter ceux qui veulent investir au Sénégal. Ils pourraient se tourner vers d’autres pays jugés plus « sûrs ». Pourtant, notre pays reste attractif grâce au pétrole de Sangomar et à l’or, qui promettent une croissance forte (10 % en 2025 selon S&P).
Pression sur le budget
L’État doit rembourser de gros emprunts, comme les Eurobonds, en 2025-2026. Avec des taux d’intérêt plus hauts, il faudra trouver plus d’argent, ce qui pourrait réduire ce qu’on dépense pour les Sénégalais ou augmenter les impôts. Deux hypothèses qui pourraient mécontenter la populations.
Est-ce vraiment si grave ?
Pas forcément. Oui, c’est un signal d’alarme, mais ce n’est pas la fin du monde. Le Sénégal n’est pas seul dans cette situation : beaucoup de pays ont des dettes élevées. S&P et Moody’s disent elles-mêmes qu’il y a de l’espoir. Le pétrole et l’or peuvent booster notre économie, et si le gouvernement agit vite – “en contrôlant les dépenses, en augmentant les recettes sans étouffer les citoyens, et en regagnant la confiance des prêteurs” – la situation peut se stabiliser.
9 Commentaires
Reply_author
il y a 13 heures (16:23 PM)Les Nuls
il y a 12 heures (16:48 PM)Reply_author
il y a 12 heures (17:12 PM)Bily Boy
il y a 17 heures (11:48 AM)Sonko Démission
il y a 17 heures (12:05 PM)Taifoi
il y a 16 heures (12:44 PM)Reply_author
il y a 16 heures (13:34 PM)Surtout sur whatspp
Reykjavík Iceland
il y a 15 heures (14:10 PM)Reply_author
il y a 14 heures (15:14 PM)Verite
il y a 13 heures (16:06 PM)Nianthio
il y a 13 heures (16:17 PM)Je préfère gaspiller mon argent dans un bordel que de le remettre à ces nullards. Même avec 30milliards de budget ils n apporteront rien. Ce sont des nullards
Il y a aussi le filon des consultations payées rubis sur ongle pour aller dans un sens ou un autre selon la meilleure offre.
En jetant un coup d'œil sur certaines des prévisions de Moody : Lors de la crise de 2008 avait attribué la note AA- aux produits financiers toxiques, la suite c'est l'effondrement de l'économie mondiale avec la faillite de banques avec ses conséquences incalculables.
Alors que la dette américaine par rapport au PIB est de 125 % la notation est Aaa, celle de la France à 112% (Aa3la note de Moody est AAA. Le Sénégal en dessous de 112% est noté Ba 3 spéculatif.
L'essentiel pour le Sénégal c'est de compter d'abord sur ses propres ressources y compris l'épargne locale solidaire en proposant des taux d'intérêts supérieurs aux banques.
Le Sénégal doit aussi étudier la possibilité d'une contribution en début minimale d'année sur le foncier bâti en termes simples un montant fixé par quartier selon le cout des terres et le nombre d'étages. Cela devrait être au maximum 20 000 frs par étage. Cela peut être affiné et viendrai s'ajouter au foncier bâti annuellement demandé comme contribution. La facturation et la collecte doit être simplifiées et digitale pour éviter la bureaucratie et les fraudes.
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