Le président béninois, Patrice Talon, avait été on ne peut plus clair à propos de l’embarquement du pétrole nigérien au niveau de la plateforme de Sèmè : Niamey ne peut pas interdire les échanges avec le Bénin en fermant ses frontières et espérer que des bateaux viennent accoster dans les eaux béninoises.
Après les déclarations du locataire de la Marina, la junte nigérienne a accusé Cotonou de violer les accords signés dans le cadre du projet.
Une avance de 400 millions de dollars déjà accordée à Niamey
La Chine, qui a en charge l’exploitation du pipeline via la China National Petroleum Corporation (Cnpc) a dépêché une délégation au Bénin pour, semble-t-il, obtenir des concessions de la part du président Talon.
Inutile de rappeler que la Cnpc a énormément à perdre si le statu quo demeure. Elle a déjà accordé au gouvernement nigérien 400 millions de dollars au titre d’une avance sur les ventes prochaines de pétrole brut.
Cette demande formelle de la douane nigérienne qui a tout changé
Lors d’un point de presse conjointement animé hier mercredi par le directeur de la Cnpc Yuan Wenyuan et le ministre béninois des Mines Samou Seidou Adambi, la levée provisoire de l’interdiction d’embarquement du pétrole nigérien a été annoncée.
Selon les explications de M. Adambi, cette décision n’a pas été dictée par les Chinois. C’est plutôt « la douane nigérienne qui a adressé une lettre à la douane béninoise pour la participation d’une délégation de cadres nigériens, ensemble avec les cadres béninois, aux opérations de chargement tel que prévu par les accords ».
Le Bénin a donc accepté de « charger le premier navire qui mouille dans » ses eaux. D’après l’autorité, cela traduit la volonté de Cotonou de travailler de manière formelle avec ses partenaires.
Cette « autorisation ponctuelle et provisoire ne saurait être érigée en règle de conduite »
Nous « n’avons aucune intention de nuire ni aux intérêts de l’Etat du Niger ni à ceux de notre partenaire commun la Cnp-Cnodc, maison mère de Wapco », assure le ministre béninois des Mines. Il fait toutefois savoir que cette « autorisation ponctuelle et provisoire telle que mentionnée dans la lettre de la douane nigérienne, ne saurait être érigée en règle de conduite pour l’exploitation normale du pipeline qui doit se faire dans un cadre normal de relation entre Etats ».
Le patron de la Cnpc satisfait
Yuan Wenyuan, le patron de la Cnpc, a pour sa part remercié le gouvernement du Bénin pour cette autorisation provisoire d’embarquement du pétrole nigérien. Le pipeline Niger - Bénin est d'après lui un symbole d’amitié et de développement grâce aux efforts conjugués du Bénin, du Niger et de la Chine.
L’empire du milieu a sollicité la tenue de la réunion du comité inter-Etats Bénin-Niger de pilotage du projet aux fins « d’examiner les sujets urgents liés à la bonne conduite des opérations d’exportation du pipeline ».
5 Commentaires
Lim
En Mai, 2024 (15:52 PM)Lebaolbaol Tigui
En Mai, 2024 (16:12 PM)Reply_author
En Mai, 2024 (16:36 PM)Lebaolbaol Tigui
En Mai, 2024 (17:17 PM)Lebaolbaol Tigui
En Mai, 2024 (18:00 PM)C'est tout !
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