
Quand les chefs d’Etat de la Cedeao légitiment Adama Barrow, Jammeh lui, le discrédite. En effet, pour lui, celui qui est sorti vainqueur de l’élection présidentielle n’est plus un président élu. Il l’appelle désormais, "l'ancien président élu Barrow". Ce, pour dire à Barrow qu’il peut mettre une croix sur le fauteuil présidentiel. Le dictateur indique clairement, qu’il n’est pas prêt à lui laisser la place. Il campe sur sa décision de ne plus reconnaître sa défaite suite aux «irrégularités» présumées décelées dans le scrutin.
Durant son discours de ce mardi, alors qu’il recevait l’African Bar Association, Jammeh a aussi accusé l'Occident de porter atteinte à la paix et la stabilité en Gambie. Il a cité la protestation de mars dernier qui a coûté la vie de Solo Sandeng. Il a aussi déclaré que le chef de l'opposition, Ousainou Darboe, a organisé une manifestation sans autorisation, ce qui a conduit à son arrestation. Et pourtant, il est dit que ce sont les forces de l’ordre gambien qui ont battu à mort le jeune politicien Senedeng.
Youssouf SANE
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