Kenya: déception dans le village natal du père d'Obama

Le président américain Barack Obama ne se rendra pas dans le village de Kogelo où vit la majeure partie de sa famille kényane. Il n’aura pas le temps, a précisé l’ambassadeur américain au Kenya. Obama doit participer vendredi prochain au sommet global des entrepreneurs dans la capitale Nairobi. Les habitants de Kogelo, un village sur la rive orientale du lac Victoria, regrettent cette décision.

Les habitants de Kogelo gardent tous de bons souvenirs de sa visite en 2006 alors qu’il n’était que sénateur de l’Illinois, dans la foulée de son passage l’école primaire et secondaire a été baptisée après lui, et forcément les élèves de la « Senator Obama School » sont très déçus.

Vêtus d’uniformes gris et pourpres les élèves chantent et dansent sur le gazon à l’ombre de jacarandas, des mois de répétition pour honorer la venue à l'école d’un président américain qui ne viendra pas, mais Mercy By, professeur de littérature, n’a pas renoncé à l’espoir. « Quand Obama apprendra que les élèves ont répété avec tant de passion j’espère qu’il sera ému et qu’il décidera de venir ici parce qu’on l’attend vraiment », souligne l'enseignant.

Anthony Okelo, 17 ans, avait écrit un poème sur le progrès et l’unité pour Obama et son homologue Uhuru Kenyatta. « Cette école a été baptisée après lui, nous l’adorons tellement et j’aimerais tant qu’il écoute mon poème », espère Anthony.

Le principal de l’école Henri Odungo estime que les valeurs et la réussite de la famille Obama lui mâchent le travail : « le père d’Obama n’avait rien d’unique, il venait d’un milieu modeste mais son ardeur au travail l’a amené en Amérique où il a donné naissance à quelqu’un qui est aujourd’hui le président d’une très grande puissance, et notre école et le nom qu’elle porte ouvrent pour que l’on se souvienne de cette histoire de ce succès qui motive beaucoup les élèves et la société. »

Malgré la défection du président américain, la cérémonie est néanmoins maintenue. Le président kényan est invité pour marquer le début de travaux d’embellissement de l’école.