Le Soudan n’a pas l’intention d’intervenir militairement dans le conflit qui secoue actuellement son voisin du sud, a indiqué lundi soir, l’armée nationale soudanaise.
Les forces armées soudanaise (SAF) ont indiqué dans un communiqué que l'implication du Soudan dans le conflit au Soudan du Sud se limiterait strictement aux efforts diplomatiques pour une trêve entre les deux parties en guerre.
L'Ouganda est le seul pays à avoir envoyé des soldats pour combattre aux côtés des troupes gouvernementales du Soudan du Sud, un pays qui s'est séparé du Soudan en juillet 2011.
“Nous n'entendons pas participer aux conflit interne au Soudan du Sud. Juba ne nous a pas sollicités pour une quelconque intervention militaire et notre armée ne s'impliquera pas militairement”, a déclaré le porte-parole de l'armée, le Col. Alswarmy Khalid Saad, cité par le même communiqué.
Saad a également expliqué que ses voisins du sud avaient l'obligation de protéger 900 experts pétroliers soudanais envoyés au Soudan du Sud dans le cadre d'un accord pour la remise en marche des installations pétrolières endommagées.
Mutrif Sidig, l'ambassadeur du Soudan à Juba, avait confié dimanche aux journalistes que la position de Khartoum depuis le déclenchement du conflit a été d'amener les deux parties à trouver une solution négociée à la crise qui a fait à ce jour, plus de 3000 morts et quelque 300.000 déplacés.
Il a ajouté que son pays avait renforcé ses mesures de sécurité pour protéger ses propres installations pétrolières, mais n'a pas précisé la nature de ces mesures.
Le Soudan et le Soudan du Sud ont convenu d'œuvrer à la réparation des installations endommagées par les combats entre l'armée régulière sud soudanaise et les soldats mutins dans les Etats de l'Unité et du Haut Nil.
Ces deux Etats ont été le théâtre des affrontements les plus violents, au point d'interrompre la production de pétrole.
Le conflit au Soudan du Sud a éclaté le 15 décembre dernier entre des unités de l'armée nationale fidèles au président Salva Kiir et une alliance de milices ethniques et de chefs militaires ayant fait défection, sous la direction de l'ancien vice-président Riek Machar, limogé en juillet dernier.
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