La violence au Burundi aura des conséquences "catastrophiques" faute d'action internationale "urgente", a mis en garde jeudi le Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies Zeid Ra'ad Al Hussein, vingt ans après le génocide au Rwanda.Le Burundi est "au seuil d'une guerre civile" et nécessite "l'attention urgente, concertée et décisive de la communauté internationale", a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, appelant à ce que la situation soit examinée par la Cour pénale internationale (CPI).
Le Haut-commissaire s'exprimait lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève consacrée à ce pays d'Afrique centrale en proie à une spirale de violences depuis plusieurs mois.
Lors de cette session, le Conseil se penche sur un projet de résolution présenté par les Etats-Unis qui appelle au déploiement "en urgence" d'une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations, alors que des affrontements particulièrement sanglants ont fait près de 90 morts vendredi à Bujumbura.
"Les évènements de vendredi sont la manifestation choquante de ce qui arrive quand un pays et au point de rupture et prêt à basculer à la moindre incitation", a déclaré M. Zeid, craignant des conséquences "catastrophiques".
Elisa Nkerabirori, représentante du ministère burundais des Droits de l'Homme, a accusé les acteurs internationaux de "dissimuler délibérément la realité" et de "soutenir l'opposition radicale".
Lors de cette session, le Conseil se penche sur un projet de résolution présenté par les Etats-Unis qui appelle au déploiement "en urgence" d'une mission au Burundi pour enquêter sur de possibles violations, alors que des affrontements particulièrement sanglants ont fait près de 90 morts vendredi à Bujumbura.
"Les évènements de vendredi sont la manifestation choquante de ce qui arrive quand un pays et au point de rupture et prêt à basculer à la moindre incitation", a déclaré M. Zeid, craignant des conséquences "catastrophiques".
Elisa Nkerabirori, représentante du ministère burundais des Droits de l'Homme, a accusé les acteurs internationaux de "dissimuler délibérément la realité" et de "soutenir l'opposition radicale".
Le Burundi est en proie à une crise politique majeure depuis fin avril et l'annonce de la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, obtenu en juillet.
Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres ont fui le pays depuis le début de la crise, selon l'ONU.
Mercredi, le secrétaire général Ban Ki-moon a estimé que "le pays est au bord d'une guerre civile qui risque d'embraser toute la région" et annoncé l'envoi au Burundi de l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar pour rencontrer des responsables de l'Union africaine et des pays de la région, en vue d'un dialogue entre le gouvernement burundais et l'opposition.
Des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200.000 autres ont fui le pays depuis le début de la crise, selon l'ONU.
Mercredi, le secrétaire général Ban Ki-moon a estimé que "le pays est au bord d'une guerre civile qui risque d'embraser toute la région" et annoncé l'envoi au Burundi de l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar pour rencontrer des responsables de l'Union africaine et des pays de la région, en vue d'un dialogue entre le gouvernement burundais et l'opposition.
La situation "pourrait dégénérer en crimes atroces"
Les violences récentes au Burundi font craindre à la communauté internationale le retour de violences à grande échelle dans ce petit pays des Grands Lacs, à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi et qui a subi une guerre civile entre 1993 et 2006.
Adama Dieng, conseiller de l'ONU pour la prévention des génocides, a lui souligné que le gouvernement et l'opposition manipulaient tous deux les tensions ethniques au Burundi entre les Hutus et les Tutsis, et que la situation "pourrait dégénérer en crimes atroces".
M. Dieng a déclaré que les discours de haine et la rhétorique utilisés actuellement au Burundi ressemblaient à ceux observé au Rwanda voisin avant le génocide de 1994.
Les violences récentes au Burundi font craindre à la communauté internationale le retour de violences à grande échelle dans ce petit pays des Grands Lacs, à l'histoire post-coloniale jalonnée de massacres entre Hutu et Tutsi et qui a subi une guerre civile entre 1993 et 2006.
Adama Dieng, conseiller de l'ONU pour la prévention des génocides, a lui souligné que le gouvernement et l'opposition manipulaient tous deux les tensions ethniques au Burundi entre les Hutus et les Tutsis, et que la situation "pourrait dégénérer en crimes atroces".
M. Dieng a déclaré que les discours de haine et la rhétorique utilisés actuellement au Burundi ressemblaient à ceux observé au Rwanda voisin avant le génocide de 1994.
5 Commentaires
Djiban
En Décembre, 2015 (14:21 PM)voulait faire un troisième mandats l'ONU était ou en ce moment ? Vous attendez
que le pays soit à feu et sang pour dire qu'il une solution à la situation au burundi
à qui la faute ?
Deug
En Décembre, 2015 (14:48 PM)C est avant au il fallait agir:Oui il y aura malheureusement un GENOCIDE et ça a déjà commencé ...... comme les africains en sont encore la et ce n est pas le seul pays..
Anonyme
En Décembre, 2015 (17:46 PM)au rwanda c etait la meme histoire et au finish ,des milliers de morts.a l heure actuelle des forces internationales devraient etre au burundi pour eviter le pire,mais non ,les diplomates vont faire ce qu ils savent faire le mieux,parler sans agir.
Helller
En Décembre, 2015 (17:51 PM)Asser de morts en Afrique. quand y a probleme chez vous , y a pas d armes , quand c est en afrique vous n hesitez pas a faire parle les armes , y en a marre. l probleme D ukraine vous l avez arrange sans arme. faites la meme chose chez nous.
Sora Malick
En Décembre, 2015 (08:51 AM)L'une des toutes premières quesqions à se poser, légitimement, est de savoir pourquoi l'Unité Africaine met tellement de temps à se manifester, à agir en envoyant des troupes bien avant l'ONU??? Bizarre!!!!
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